Après deux jours au Pays basque espagnol, le Tour de France prend la direction de la France aujourd’hui pour la troisième étape qui devrait arriver au sprint à Bayonne sur un faux-plat descendant susceptible d’affoler les radars.
«C’est la première occasion pour les sprinteurs», souligne Thierry Gouvenou, le directeur technique de la Grande Boucle et architecte du parcours. Longue de 193,5 km, l’étape partira d’Amorebieta-Etxano pour rejoindre rapidement la côte qu’elle longera jusqu’au passage de la frontière. «Sur les 100 premiers kilomètres, c’est la vraie carte postale de ces trois jours au Pays basque, en bord de mer, c’est super joli. Il y a quelques côtes, mais qui ne vont pas mettre en difficulté les sprinteurs dont les équipes auront les moyens de contrôler», explique Gouvenou à l’AFP. Et le sprint promet d’être «extrêmement rapide car, dans les derniers kilomètres, c’est plutôt faux-plat descendant pour aller vers Bayonne et ça risque d’aller très très vite», ajoute-t-il.
Pour le peloton, il s’agira donc d’éviter les chutes au milieu d’un paysage urbain de plus en plus encombré. Les organisateurs ont encore dû modifier 16 kilomètres du final à partir du km 162 «suite à la construction de nouveaux aménagements urbains (ronds-points, îlots, ralentisseurs) et pour des raisons de sécurité», ont-ils annoncé samedi soir.
Dès l’automne dernier, Amaury Sport Organisation (ASO) avait été contraint de changer le parcours. Le Tour espérait passer par la route de la Corniche, l’une des plus belles de France, qui surplombe le front de mer, dans la commune d’Urrugne, peu après Hendaye. Mais les risques d’éboulement ont conduit à modifier le tracé qui passera plus à l’intérieur des terres. Sur le plan sportif, l’arrivée à Bayonne représente une première opportunité pour le Britannique Mark Cavendish de battre le record de victoires d’étapes dans le Tour qu’il détient actuellement avec la légende belge Eddy Merckx (34 succès). Mais il aura fort à faire face notamment aux bolides néerlandais Fabio Jakobsen et Dylan Groenewegen ainsi que le Belge Jasper Philipsen.
Départ d’Amorebieta-Etxano à 13h (lancé à 13h15), arrivée à Bayonne vers 17h39 (horaire calculé à 44 km/h de moyenne).
Abandon de l’Espagnol Enric Mas
Le grimpeur espagnol Enric Mas, prétendant au podium du Tour de France, a abandonné dès la première étape samedi à la suite d’une chute à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée à Bilbao.
Cinquième de la Grande boucle 2020, Enric Mas est allé à terre avec l’Equatorien Richard Carapaz, vainqueur du Tour d’Italie 2019, dans la descente de la côte de Vivero, l’avant-dernière difficulté de la journée. Après s’être longuement tenu le bras et l’épaule droite, le leader de Movistar, qui avait déjà dû quitter la dernière édition en raison d’une infection à la Covid, a finalement abandonné. Carapaz, au genou gauche entaillé, s’est lui remis en selle après de longues minutes à terre mais a sans doute déjà perdu tout espoir de faire un bon classement général.