Des cultivateurs de la tomate industrielle à Bouchegouf, commune située à une quarantaine de kilomètres à l’est de la ville de Guelma, ont manifesté leur mécontentement, deux jours durant (lundi et mardi passés) en dénonçant le manque d’eau d’irrigation en provenance du barrage de Hammam Debagh.
Ce mouvement de protestation a provoqué quelques ralentissements de la circulation routière à hauteur de l’agglomération secondaire de Bouriachi dans ladite commune, ce qui a incité les administrations concernées, en l’occurrence, la direction des ressources en eau (DRE), l’Office national de l’irrigation et du drainage (ONID) et l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) à coordonner leurs actions en prenant des mesures d’urgence pour éviter un stress hydrique à la récolte et par la même sauver la campagne agricole de pertes sèches.
«Bouchegouf a obtenu des mesures d’exception en matière de lâchers d’eau dans l’oued destinés à l’irrigation. Nous avons obtenu l’aval de notre ministère pour six millions de mètres cubes d’eau à partir du barrage de Hammam Debagh», a déclaré à El Watan le directeur des ressources en eau de la wilaya de Guelma. Et de préciser : «Nous rassurons nos agriculteurs.
Ce volume d’eau, s’il est bien géré, devrait suffire jusqu’à la fin de la campagne. J’ai chargé personnellement les directeurs de l’ONID et de l’ANBT pour s’assurer du bon déroulement de ce plan. Ils font du bon travail». Et de conclure: «Le remplissage de l’oued Seybouse (périmètre de Bouchegouf) se fera en trois phases, soit trois jours de lâchers d’eau, trois jours d’arrêt et une journée pour le remplissage et ainsi de suite.
Pour ce faire, nous ne devons pas dépasser le débit de 1,7 à 2 m3 d’eau par seconde au risque d’être pénalisés».
En effet, le barrage de Hammam Debagh, qui faudrait-il le souligner, est l’unique ressource d’eau du périmètre d’irrigation de la plaine de Guelma et de Bouchegouf, n’est rempli qu’à 18 % de sa capacité soit 32,4 millions de mètres cubes, a indiqué la même source, sachant qu’en cas de baisse trop importante de son niveau, l’eau sera exclusivement réservée à l’AEP.
Notons enfin que la région de Bouchegouf disposerait de prés de 1000 hectares de tomate industrielle soit la moitie du potentiel de la wilaya. Le cout de la mise en place jusqu’à l’arrachage d’un (01) hectare de tomate industrielle varie entre 1,2 à 1,5 million de dinars.