L’acteur américain de 68 ans a été rajeuni «en temps réel» sur le tournage de Here : Les plus belles années de notre vie, au cinéma le 6 novembre prochain. L’utilisation de l’IA lui a permis de traverser les générations.
L'usage de l'intelligence artificielle (IA) suscite des réactions variées à Hollywood, illustrées notamment par le dernier film de Tom Hanks, *Here : Les plus belles années de notre vie*, réalisé par Robert Zemeckis. Ce film fait appel à la technologie « Metaphysic Live » pour rajeunir et vieillir les acteurs en temps réel. Pour incarner les différents âges de son personnage, Hanks, âgé de 68 ans, a pu voir instantanément son visage modifié grâce à cette IA, offrant une immersion nouvelle et une réduction drastique du temps habituellement consacré à la post-production. La technologie repose sur la compilation de millions d’images de l'acteur disponibles en ligne, pour créer une version numérique fidèle de lui-même à travers les âges.
Ce procédé technique et artistique est central dans *Here*, qui se déroule principalement dans une maison de banlieue américaine, à travers une caméra fixe et des sauts temporels retraçant la vie d’un couple et même des époques reculées. Inspiré du roman graphique de Richard McGuire, le film conserve le style intimiste du livre. Tom Hanks, tout en admirant les avancées de l'IA, a plaisanté lors du festival AFI Fest sur l’appréhension de certains à Hollywood face à ces évolutions technologiques.
En parallèle, le film *Wallace & Gromit : Vengeance Most Fowl*, présenté également à l'AFI Fest, aborde avec humour et critique le thème de l’IA. Wallace, inventeur dans ce long-métrage en stop motion, crée un « gnome intelligent » qui suscite la méfiance de son chien Gromit, abordant l’IA comme un potentiel obstacle dans les relations humaines. Le coréalisateur Merlin Crossingham a insisté sur l’engagement de la franchise à rester fidèle à l’animation artisanale, refusant l'utilisation de l'IA pour préserver l'authenticité des personnages et l'esthétique en pâte à modeler.