La 12ème édition du festival national de la musique Hawzi se déroulera du 21 au 25 décembre en cours au palais de la culture Abdelkrim-Dali d’Imama (Tlemcen), a annoncé samedi, le directeur local de la culture, Amine Boudefla.
Cette nouvelle édition de ce festival regroupera treize associations musicales dont sept issues de la wilaya de Tlemcen, a indiqué le directeur de culture ajoutant que cette édition rendra un hommage particulier au chantre Cheikh Larbi Bensari et à Cheikha Tetma.
Ce festival verra la participation d’interprètes professionnels de ce genre, à l’instar de Hadj Kacem Brahim et Meriem Benallal, en plus des associations musicales qui vont privilégier les jeunes musiciens en vue de former une nouvelle génération dans ce genre très apprécié en Algérie.
La 12ème édition donnera également lieu à des master-classes où des sessions de formation au profit des jeunes seront encadrées par des spécialistes de cette musique, a indiqué le même responsable, ajoutant que le festival mettra également en valeur la poésie du Hawzi et les poètes qui ont brillé à Tlemcen.
Une rencontre scientifique abordant le thème de la musique Hawzi figure également au programme au niveau du Centre d’études andalouses avec la participation de chercheurs du Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (CNRPAH).
Par ailleurs, dans l’optique de créer une dynamique économique et touristique autour de ce festival, des expositions d’art plastique et de produits d’artisanat seront également organisées au centre-ville de Tlemcen et dans diverses villes de la wilaya qui abriteront des soirées musicales. Des circuits touristiques sont également prévus pour les visiteurs désirant découvrir la cité des zianides .
Le directeur de la culture de Tlemcen, également commissaire du festival, compte en collaboration du CNRPAH, élaborer un dossier afin de pouvoir proposer le classement de cette musique comme musique universelle.
Le Hawzi s’est propagé à Tlemcen depuis le 15ème siècle par le poète Saïd Benabdallah El Mandaci (1583-1677), puis par Ahmed Bentriki, suivi par Ben M’saïb et enfin par la famille Besahla vers le début du 18ème siècle. Ce genre musical est plus proche de la poésie que de la musique, a expliqué le commissaire du festival.