En 2005, les autorités ont pris la décision d’exiger, au niveau du carrefour 35 (axe Maghnia-Tlemcen-Oran), un passavant aux commerçants transportant leurs marchandises vers l’extrême ouest du pays (Maghnia, Marsat Ben M’hidi, Beni Boussaïd, Ghazaouet, Nedroma, Bab El Assa). Une mesure censée lutter contre la contrebande. Une sorte de visa pour le transport des marchandises qu’une brigade mixte, composée des services du commerce, des Douanes et des Impôts, délivre pour contraindre la déclaration de tout produit qui entre dans la zone des douanes. Si à l’époque, cette décision était compréhensible, puisque le trafic en tous genres avec le pays voisin battait son plein, il faut savoir que, depuis 2013, de profondes tranchées ont été creusées et un mur en fer a été érigé sur la tracé frontalier, rendant impossible toute transaction illégale avec les trafiquants marocains. Les Pouvoirs publics avaient réussi à éradiquer le phénomène de la contrebande.
«Contrairement aux autres habitants de la wilaya, nous achetons nos produits plus chers. Les commerçants, qui s’estiment toujours pénalisés par cette mesure, nous sanctionnent en augmentant les prix, et nous vivons cette injustice depuis 2005. Ni les élus ni les responsables qui se sont succédé dans notre wilaya n’ont pu lever cette contrainte. Aujourd’hui, nous interpellons les hautes autorités de l’Etat de supprimer ce passavant qui n’est plus justifié, puisque la contrebande n’existe plus dans notre région», soulignent des citoyens et quelques membres d’associations.