Autrefois centre de formation des fonctionnaires de l’éducation, de la poste, de Sonelgaz, de la Cnas et de l’agriculture, l’école syndicale, Ahmed Hamloul, située à Abou Tachfine, comprenant plusieurs salles de classe, un bloc administratif, une cantine, une salle de conférences et une bibliothèque entre autres, est abandonnée depuis les années 1980.
M. Meziane, un des habitants d’Abou Tachfine, exhibant une pétition signée des autochtones, nous explique son incompréhension et son inquiétude : «On doit juste rappeler que cet établissement historique prestigieux avait accueilli dans les années 1970 de grands opposants politiques du monde (Chili et Soudan). Cette école était la Mecque des syndicalistes et un lieu de compétitions culturelles. Curieusement, avant sa fermeture, elle a été transformée en café lugubre et de hangar de vente de livres et de matériels pédagogiques.
Aujourd’hui, elle est abandonnée et squattée par des énergumènes de mauvaises mœurs.
Ce qui nous inquiète, c’est sa proximité avec une école primaire qui, elle, est surchargée, nous demandons aux autorités compétentes de l’affecter comme établissement scolaire au profit de nos enfants.»
Quant à M. Bloud, peiné par la situation de dégradation que subit cette structure, il souhaite que les responsables locaux procèdent à sa réhabilitation et son transfert à la direction de l’éducation : «La solution à la surcharge des classes de l’école primaire existe, l’école syndicale est un bien pédagogique de l’Etat, pourquoi ne pas garder ce statut et en faire profiter nos enfants qui étudient dans des conditions difficiles ?»
L’appel est lancé aux autorités pour réagir plus vite.