Dans le sillage des orientations du ministère de tutelle visant à accompagner les étudiants en vue de terminer leur cursus avec une start-up ou un brevet, l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou intensifie ses activités afin de réaliser cet objectif.
Ce dernier consiste, en outre, à permettre à des étudiants en fin de cycle de proposer des projets d’entreprises innovantes dans la perspective d’une forte croissance basée sur un modèle économique. L‘usage d’une technologie nouvelle est indispensable pour le lancement d’une startup qui doit nécessairement passer une période d›expérimentation.
Ainsi, c’est dans cette optique, d’ailleurs que des formations au profit des porteurs de projets innovants inscrits dans le cadre du dispositif 1275 sont dispensées ces dernières semaines par des enseignants-chercheurs de l’UMMTO et des cadres supérieurs des organismes relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Abderrahmane Seddiki, Yacine Madouche et Dr Nabila Chikh-Boubaghla, membres formateurs de l’incubateur de l’UMMTO, ont assuré une formation sur le marketing digital, l’étude de marché et les techniques de vente, tandis que Mohamed Laiche, docteur en sciences économiques, est intervenu pour parler de l’étude financière du projet startup.
Durant la même période, Dr Kamel Moulai, responsable du bureau de liaison université-entreprises au sein de l’UMMTO, a expliqué aux porteurs de projets les mécanismes comptables et financiers, alors que le Pr Hamlil Nouara, responsable du CATI de l’UMMTO, a assuré, quant à elle, une formation sur la procédure de dépôt de brevet d’invention. Les étudiants porteurs de projets ont eu également droit à une session sur les conditions d’obtention de labels de startups encadrée par Karim Brouri de la commission d’octroi des labels. Le big data, intelligence artificielle algorithmique et la transformation des business models ont été aussi abordés par les intervenants durant ce cycle de formation. C’est le professeur Soraya Sedkaoui de l’université de Khemis Miliana qui a traité ce volet qui s’impose aujourd’hui comme une méthode incontournable, notamment avec la capacité de stockage des données dû à l’émergence de nouvelles technologies de traitement et d’analyse de l’information permettant d’accélérer les recherches dans tous les domaines.
Toujours dans le même cadre, Rabah Fragua, chef de département management à l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet) et membre de la CNCSIIU (Commission nationale de coordination, du suivi de l’innovation et des incubateurs universitaires) ainsi que les membres permanents de l’incubateur de l’UMMTO ont mis l’accent, dans leurs interventions, sur l’évaluation de BMC (Business Model Canvas) lors d’une rencontre avec les étudiants concernés au niveau de la bibliothèque centrale de l’université. «Il y a un programme unifié pour toutes les universités du pays qui porte sur l’accompagnement des étudiants en fin de cycle à travers des séances de formation et de coaching.
Durant la première phase de ce processus, il y a eu des rencontres d’information sur les modalités d’application de l›arrêté 1275. Actuellement, nous en sommes à la période d’évaluation et de suivi des projets préalablement validés. Il s’agit ainsi d’accompagner les étudiants pour le dépôt des brevets, le prototypage et la labellisation», a précisé Rabah Fragua, membre du CNCSIIU et chef de département à l’ANVREDET.