Le concours de recrutement des titulaires de doctorat et de magistère a débuté hier à travers les universités du pays. C’est le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a approuvé les propositions du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, prévoyant le recrutement des titulaires des diplômes de magistère et de doctorat au titre de l’exercice 2023, dans les postes universitaires.
Cela rentre dans le cadre d’une stratégie qui prévoit de délaisser les méthodes classiques dans l’enseignement supérieur au profit de la diversification des spécialités au diapason des tendances mondiales. Le professeur Djamal-Eddine Akretche, recteur de l’USTHB, a révélé que ce concours concerne «306 candidats. Toutes les spécialités scientifiques et technologiques sont concernées : les mathématiques, physique, chimie, biologie, science de la terre, géographie, aménagement du territoire, génie civil, génie mécanique, génie des procédés et informatique». Pour lui, «le défi est d’être en phase avec les transformations technologiques que connaît le monde. Il faut être au rendez-vous».
Le défi des universités face aux transformations technologiques est un enjeu crucial. Les avancées technologiques rapides et continues ont un impact significatif sur l’enseignement supérieur, obligeant les établissements universitaires à s’adapter et à évoluer pour répondre aux besoins changeants des étudiants, de la société et du marché du travail.
Selon lui, «on a une matière brute appréciable, on va lui donner tous les moyens pour arriver à un enseignement de qualité». Les résultats de ce concours seront donnés au plus tard le 13 août courant. La titularisation se fera dès la prochaine rentrée universitaire (9/10 septembre 2023). Ils auront une formation d’une année avant d’être définitivement confirmés dans leurs postes. La Fonction publique a octroyé 8000 postes d’emploi à cette catégorie.
L’université a un énorme besoin en enseignants. A titre d’exemple, le nombre d’étudiant à l’USTHB est de 55 000 en plus des bacheliers au nombre de 9150 qui vont rejoindre la fac. Au vu des défis qui attendent le pays dans tous les domaines, et pour faire face à la concurrence régionale et internationale, les autorités ont cru nécessaire de définir une stratégie de recrutement des enseignants et de suivi de leur évolution face aux développements technologiques.
Ce recrutement peut contribuer à l’excellence scientifique, réaliser le transfert vers les entreprises, aboutir à des retombées socioéconomiques et d’emploi des diplômés.
Les enseignants et chercheurs sont une partie essentielle de la «matière grise» de l’université. Ils sont responsables de la transmission des connaissances, de la formation des étudiants et de la recherche dans leurs domaines d’expertise. Leur rôle est crucial pour stimuler la curiosité intellectuelle des étudiants et promouvoir l’excellence académique.
Ainsi, le taux d’encadrement passera à un niveau supérieur. A la prochaine rentrée universitaire, le taux d’encadrement passera d’un enseignant pour 25 étudiants à un enseignant pour 18 dans les filières scientifiques et à un enseignant pour 23 étudiants dans les sciences humaines et sociales. Le recrutement de cette année concernera «exclusivement les candidats non salariés».
Ainsi, le recrutement des titulaires de magistère et de doctorat s’effectuera selon plusieurs formules, dont le recrutement sur titre aux postes de maîtres-assistants – catégorie B –, le recrutement aux postes de chercheurs permanents, ou encore sous forme de contrats dans l’enseignement ou la recherche.