Si de nombreux Algériens ont souhaité un tirage au sort plus clément, d’autre voient dans le Cameroun un adversaire qui reste «jouable», d’autant plus que les «Lions Indomptables», qui ont pris part à 7 phases finales de Coupe du monde, sont réputés pour privilégier toujours le jeu.
Depuis samedi on connait l’adversaire de la sélection algérienne de football pour le dernier tour qualificatif au Mondial 2022. C’est le Cameroun qui se dresse comme dernier obstacle sur le chemin des Verts menant vers la phase finale de la Coupe du monde de football, prévue du 21 novembre au 18 décembre prochain au Qatar.
Si de nombreux Algériens ont souhaité un tirage au sort plus clément, d’autre voient dans le Cameroun un adversaire qui reste «jouable», d’autant plus que les «Lions Indomptables», qui ont pris part à 7 phases finales de Coupe du monde, sont réputés pour privilégier toujours le jeu. Que pensent les techniciens et les anciens joueurs de ce tirage au sort ?
L’entraîneur Mustapha Biskri estime qu’«il est grand temps pour les Verts de mettre fin au mythe qui dit que l’Algérie n’a jamais battu le Cameroun en match officiel, surtout que l’équipe a les moyens et les atouts pour le faire. Et d’ajouter : «A présent, qu’on est fixés sur l’adversaire qu’on devra affronter, il faudra sortir le grand jeu.
Ça sera une confrontation complètement différente des matchs de coupe d’Afrique avec des oppositions semblables à des finales avec l’une au Cameroun et l’autre en Algérie. Il faudra analyser ce qui n’a pas marché lors des 3 derniers matchs et être présents le jour J surtout mentalement et tactiquement, car sur le plan technique, l’Algérie possède les atouts pour pouvoir battre les Camerounais et se qualifier».
Billel Dziri, buteur face au Cameroun lors de la défaite concédée en phase finale de la CAN-1998 au Burkina Faso (1-2), considère qu’il n’y avait pas d’équipe faible lors du tirage au sort. «Hormis le RD Congo, toutes les équipes étaient qualifiées pour la CAN-2021.
Il faudra bien préparer ce rendez-vous avec ses quatre mi-temps, deux au Cameroun et deux autres en Algérie. Le Cameroun reste une équipe qui a des atouts offensifs avec Aboubakar, mais qui a aussi des lacunes défensives. S’ils parviennent à aller jusqu’au bout dans cette compétition, cela leur faire plus de matchs qui seront importants pour la cohésion de leur équipe.
Ça serait mieux qu’on puisse avoir quelqu’un qui supervise l’équipe camerounaise sur place, car il y a des faits de jeu qu’on ne voit pas forcement à la télé. Je considère que Djamel Belmadi est conscient de cela et devrait prendre les décisions qui s’imposent. Pour ce qui est de l’invincibilité du Cameroun face à l’Algérie, moi je ne crois pas du tout à ça. Un match de football reste toujours un match de football».
L’autre buteur des Verts face aux «Lions Indomptables» lors de la CAN-2004 (1-1), Brahim Zafour, dira pour sa part : «En notre temps, on avait affronté la grande équipe avec les Eto’o et autres M’boma. Aujourd’hui, la donne a complètement changé. Le Cameroun reste une bonne équipe avec ses qualités et ses lacunes qu’il faut absolument exploiter.
Cette double confrontation face au Cameroun s’annonce comme un ‘‘match pour la vie’’ pour certains joueurs, qui ne doivent pas rater ce grand rendez-vous. Pour le Cameroun, on ne pourra pas les juger face aux Comores qui comptent 12 éléments touchés par la Covid-19, mais on a tout de même constaté des lacunes au niveau défensif ainsi qu’au milieu de terrain.
J’estime qu’on pourra mieux étudier le jeu de cette équipe si elle parvient à passer le cap des huitièmes de finale. Je ne suis pas inquiet et je reste confiant pour la qualification de l’équipe à la phase finale du Mondial». Gageons qu’ils ne sont pas les seuls à avoir une confiance total en les joueurs des Verts qui avant la CAN avaient réussi à aligner 34 confrontations sans la moindre défaite.