Il s’agit d’un citoyen qui ne fait que bricoler ou réparer des moteurs hydrauliques et autre équipements agricoles, afin de pouvoir les remettre en marche.
Ce bricoleur discret a su imaginer d’abord et ensuite créer un broyeur spécifique portable qui fonctionne à l’énergie électrique dans un premier temps, dédié au secteur de l’agriculteur, tout en préservant l’environnement. Il s’agit de broyer les feuilles des palmiers, les branches des arbres et de vigne. Les branches broyées se transforment en compost, un moyen pour ameublir le sol des palmeraies et par la même occasion permet la fertilisation naturelle des terres agricoles sans utiliser les engrais chimiques. Notre interlocuteur a expérimenté son broyeur portable sur les tiges des maïs sans graines et les plants de céréaculture, afin de produire un aliment pour les cheptels bovins et ovins, y compris pour l’élevage avicole.
«Mon broyeur portable n’existe nulle part en Algérie, pour le moment, les broyeurs sont importés. Au lieu d’incendier les branches des arbres, grâce à ce broyeur, on peut les transformer utilement pour les sols des exploitations agricoles», conclut-il. Il n’en demeure pas moins que Tahar, le bricoleur, est sollicité par des entreprises publiques pour réparer leurs broyeurs importés depuis des années. Tahar, un technicien supérieur en horticulture, diplômé de l’ITH (Institut de technologie en horticulture) de Aïn Taya ne désespère pas. Il compte se développer grâce aux mesures de soutien décidées par le président de la République. Son appel sera-t-il entendu par les fellahs affiliés aux chambres agricoles des wilayas ?