Tipasa : 4000 fuites d’eau traitées en 2022

23/01/2023 mis à jour: 14:33
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Extension AEP zone rurale Menaceur

Les gestionnaires du secteur hydraulique à Tipasa se souciaient essentiellement sur l’inscription et l’achèvement des projets de production du liquide précieux et vital pour les citoyens. Des enveloppes financières énormes avaient été engagées par les pouvoirs publics pour le secteur hydraulique. Or, les fuites dans les réseaux de l’AEP ne céssaient de multiplier et de se propager à travers les localités de la wilaya de Tipasa. Les fuites dans les réseaux de l’AEP constituent un véritable problème national, pas uniquement dans la wilaya de Tipasa. Le volume d’eau perdu à cause des fuites sur les réseaux n’est pas divulgué. L’étanchéité des réseaux de transport de l’eau potable n’existe pas. D’ailleurs, les techniciens du secteur installent des ventouses dans les réseaux AEP pour chasser de l’air. Ces fuites sont relevées dans les adductions et les branchements des réseaux. Les causes sont multiples, d’abord la forte pression du débit de l’eau, la vétusteté des canalisations, dont un nombre non négligeable date de la période coloniale. L’autre phénomène très important qui est à l’origine des fuites de l’eau, qui hélas n’est pas combattu par les élus des communes, en raison des complicités troublantes, les travaux au niveau des constructions illicites et les habitations précaires anarchiques. Le piquage illicite dans les réseaux de l’AEP par les opérateurs, les citoyens et les agriculteurs fait beaucoup de dégâts. Le piquage illicite dans les réseaux est devenu une culture chez les Algériens. La police des eaux, qui ne dispose pas des effectifs, fait face difficilement à ce fléau. Néanmoins, elle réagit dès que l’information lui parvient. Chacun met en place ses réseaux d’AEP et d’assainissement sans autorisations des services de l’Etat concernés. Face à cette situation, la wilaya de Tipasa s’est engagée dans la réhabilitation des réseaux de l’AEP, suivant un programme, par étape, afin d’éradiquer les fuites d’eau dans les réseaux. La wilaya de Tipasa, à travers sa direction des ressources en eau, a lancé son programme au niveau de 05 communes, dans lesquelles les techniciens avaient relevé beaucoup de fuites, en l’occurrence Bou Ismail, Fouka, Tipasa (Beldj), Sidi Amar et Menaceur. Il n’en demeure pas moins que l’unique interlocuteur que chaque intervenant devra consulter avant d’entamer la réalisation des projets demeure le service de l’hydraulique, afin de rendre les investissements de l’Etat dans ce secteur productifs et éviter les tensions sur l’eau. La sécurité hydrique doit être effective. Il faut inculquer le civisme en matière d’exploitation, de gestion et de consommation de l’eau potable. La SEAAL (Société des eaux et de l’assainissement d’Alger) se doit de réparer les réseaux d’AEP. Malheureusement, elle ne dispose pas des moyens adaptés. Des travailleurs de SEAAL utilisent des moyens dérisoires pour colmater les conduites. Quand étrangement les fuites d’eau éclatent le week-end (jours de repos, ndlr), l’intervention devient impossible. Le nombre de fuites dans les réseaux est trop élevé. SEAAL, en sa qualité d’entreprise, devra sévir contre les mauvais payeurs et recouvrer ses créances, afin de pouvoir se doter des moyens matériels plus conséquents pour des interventions efficaces. Les plans des réseaux d’AEP des localités de la wilaya de Tipasa n’existent pas. L’intervention devient encore plus difficile. La DRE s’attelle à installer la télégestion au niveau des réseaux AEP, pour une meilleure efficacité dans l’intervention rapide. Dans cette politique inhérente à la sécurité hydrique, le chef de l’exécutif de la wilaya, Boucette Aboubakr Essedik, multiplie ses sorties sur le terrain, en se rendant dans les zones d’ombre également et les agglomérations secondaires, afin d’alimenter en eau potable les ménages qui résident dans ces zones longtemps délaissées, en plus de l’électricité et du gaz. Nonobstant les forages, la production de l’eau potable à moyen terme sera nettement supérieure aux besoins de la wilaya de Tipasa, grâce à la construction des SDEM (stations de dessalement d’eau de mer) et les barrages. La question qui reste posée, demeure l’introduction des technologies modernes dans le suivi et la gestion de cette ressource naturelle indispensable d’une part et d’autre part, la réhabilitation des réseaux AEP qui est en cours, des réseaux, la lutte intraitable contre les branchements illégaux depuis les réseaux AEP. 

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