Au sortir d’un été de l’an de grâce 2024 difficile d’un point de vue alimentation en eau potable, agricole et bien sûr les impacts qui en découlent sur l’environnement, les habitants de la wilaya de Tiaret, à l’instar de beaucoup de régions du pays, retrouvent le sourire et la joie de voir les champs et les vergers, longtemps asséchés, être aujourd’hui fortement arrosés par l’eau de la pluie.
Nappes aquifères et plans d’eaux reprennent vie après les fortes précipitations qui se sont abattus à Tiaret à la faveur des dernières bourrasques pré-automnales. Celles du vendredi en fin d’après-midi auront été les plus intenses puisque l’on a enregistré, selon la page météo, pas moins de 57 millimètres en moins de trois heures.
La moyenne annuelle en saison normale étant de 300 mm/an. Tiaret, le chef-lieu, Medrissa, Chehaima voire Rechaiga et Aïn Bouchekif, la pluviométrie était marquée. Si, au niveau du chef-lieu de wilaya, il n’y a pas eu de gros soucis, mis à part les boulevards inondés du fait de l’obstruction des collecteurs et ceux du réseau d’assainissement, des localités comme Aïn Bouchekif, voire dans la daïra de Aïn Kermès, notamment Chehaima et Medrissa, les habitants ont passé la nuit du vendredi à samedi sous la hantise de voir les eaux en furie emporter leurs habitations. Même l’oued, situé entre les deux dernières localités, a provoqué l’obstruction momentanée du chemin de wilaya numéro 11. A Aïn Bouchekif, l’oued qui traverse le village s’est réveillé et avec lui des craintes de le voir déborder et envahir les habitations alentours.
Les équipes de l’ONA, de la subdivision des travaux publics et même une équipe de la Protection civile se sont déplacés pour aspirer les eaux dans une habitation et déboucher certains regards et caniveaux de collecte d’eaux pluviales. Plus au sud, à Aïn Kermès, c’est un déluge d’eaux charriées de part et d’autre des montagnes qui défilaient au quartier dit la Cité non sans atteindre les habitations du rez-de-chaussée.
Globalement, et au-delà de la satisfaction de voir la région arrosée par ces eaux de pluies automnales, beaucoup d’organismes publics, en relation direct avec le cadre de vie, l’hydraulique et les travaux publics, n’ont communiqué à travers leurs pages Facebook. Seule l’ONA (Office national de l’assainissement) a rendu compte de leurs activités durant ces précipitations qui ont commencé à se signaler depuis une dizaine de jours.
Sur la page de l’ONA, l’on a appris que «des équipes ont été sur le terrain pour désengorger certains réseaux à Mahdia, Rechaiga, Dahmouni, Sougueur, Aïn Kermès, Oued Lilli, Ksar Chellala et à Aïn Dheb entre autres».