Tiaret : Oued Lilli, une région agricole à la croisée des chemins

01/02/2024 mis à jour: 13:12
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Une vue de la commune d’Oued Lilli - Photo : D. R.

Cataloguée comme région recelant d’excellentes terres à hauts rendements céréaliers, mais handicapée par la faiblesse de ressources hydriques, Oued-Lilli (ex-Diderot), qui englobe plusieurs centaines de douars, sort des ornières, en dépit des préjugés, des séquelles induites par les effets ravageurs du terrorisme mais aussi et surtout par cette aspiration citoyenne légitime de se hisser au diapason du développement.

Oued Lilli, aujourd’hui, ce sont 15 625 habitants du chef-lieu éponyme, «Torriche» et ses 3000 habitants et enfin «Ghlal» qui frôle le millier. A vocation agricole, Oued Lilli, ce sont 14 000 hectares de terres fertiles avec 360 exploitations agricoles, dont 49 ex-EAC et un parc animalier conséquent. Située à quelques jets de Tiaret, Oued Lilli est accessible à travers la RN 23 et la 90A.

Une situation géographique qui la place au cœur des perspectives nouvelles que les pouvoirs-publics locaux entendent impulser pour accroître son essor. C’est d’ailleurs à ce titre que s’est inscrite la visite du wali de Tiaret pour s’imprégner des travaux publics, ceux liés à l’hydraulique, l’énergie, l’éducation, la jeunesse, au sport et bien sûr à l’agriculture.

Pour le secteur routier, les pouvoirs-publics ont entrepris soit dans le cadre des PCD, le FCCL ou dans le cadre de l’initiative locale, d’initier et d’entreprendre quelques opérations devant permettre plus de désenclavement.

Des ouvertures de pistes ont été ainsi réalisées, dont celle reliant Oued Lilli depuis le lieu-dit «Dar El Bosri» vers la commune de Dahmouni sur 5 kilomètres. Un projet «accusant un retard puisqu’il n’est qu’à hauteur de 30%», a-t-on précisé au chef de l’exécutif.

Estimé à plus de 226 km, le réseau routier local a besoin, nonobstant les gigantesques efforts entrepris, d’autres projets d’appoint.

Pour l’alimentation en eau, et aussi problématique qu’elle puisse être jugée, la situation reste toujours préoccupante même si 4 opérations pour un coût total de 89 millions de dinars ont été lancées, dont celui d’une opération de réhabilitation d’un forage à Aïn Sofiane. Pour l’énergie, 45 familles ont bénéficié de citernes à gaz propane.

Les opérations du genre se généralisent pour toucher les zones accidentées et inaccessibles voire totalement enclavées. Globalement, la visite du wali à Oued Lilli, qui a concerné 13 points dans 8 zones, dont 5 en milieu urbain, aura permis de situer la donne en matière de développement et entrevoir des perspectives notamment pour le secteur de l’habitat, en plus des 63 opérations inscrites dans le cadre des zones d’ombre.

Recelant d’inestimables réserves foncières domaniales, «Ghlal» sera proposé pour de futurs projets, notamment pour la formule AADL qui pâtit de l’absence de foncier. Un autre rêve fou qui suscite à la fois des doutes mais qui fait son bonhomme de chemin. En attendant, c’est le problème des 20 logements LPA qui suscite toujours le courroux des souscripteurs.

L’affaire les mettant aux prises avec le promoteur est pendante devant la justice alors qu’avant de quitter Oued Lilli, le chef de l’exécutif, qui a rencontré les élus et certains représentants du mouvement associatif, a décidé du transfert de l’ex-magasin de stockage des céréales pour en faire une gare routière qui manque tant aux citoyens.                                                                

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