En marge de sa visite, jeudi passé, dans la lointaine localité de Zmalet El Emir Abdelkader, 166 kilomètres à l’extrême est de la wilaya, le chef de l’exécutif a décidé de «la suspension des opérations de forage par des agriculteurs et autres investisseurs à qui il a été octroyé des décisions dûment établies par la commission de wilaya du fait du stress hydrique que connaît la région de Tiaret à l’instar de beaucoup de régions du pays».
Stress accentué ces dernières années et à l’aune d’une pluviométrie quasiment nulle durant l’hiver et l’automne et à l’orée de la saison estivale qui va induire, fatalement, une surconsommation de la ressource tant superficielle que celle induite par les forages mais aussi par des restrictions pour faire dans l’économie de l’eau.
Interdiction formelle de procéder en ces temps difficiles aux opérations de forages dont celle avec des machines à percussion plus prosaïquement qualifiée localement de «degaga» par opposition à celle dite «rotary», qui n’altère pas ou peu la nappe souterraine.
Il est à rappeler qu’en marge d’un bilan d’étape, Ali Bouguerra, wali de Tiaret, avait évoqué «1367 autorisations de forages de puits dans différentes localités mais principalement dans des périmètres et/ou exploitations agricoles concernées par l’investissement dans certaines filières qui exigent de l’eau après que l’Etat s’est employé, à travers divers financements, à procéder aux raccordements de pas moins de 309 exploitations agricoles dont une centaine jugée performantes».
Le même responsable, s’agissant de l’amélioration en matière d’alimentation en eau potable, dont principalement dans les zones dites d’ombre, 367 petites et moyennes opérations ont été entreprises pour améliorer les conditions de vies des populations concernées.
Entre-temps et pour faire face à la fois à la demande citoyenne et pour préserver les équilibres, les autorités viennent d’entamer, en amont, pour certaines localités qui connaissent des déficits, la dernière phase d’un programme d’urgence en matière d’AEP, notamment du côté de Hamadia à travers des forages depuis la nappe de Rechaiga. L’ADE, organisme gestionnaire du précieux liquide n’a pas encore communiqué son offre pour l’été.
Projets d’importance, dont nous n’avons pu détailler la teneur car le premier responsable de la DRE (ex-direction de l’hydraulique) était injoignable en dépit de nombreuses sollicitations.