«Un total de 26 décès dans 666 accidents de la route ont été enregistrés au 12 octobre du mois courant depuis janvier 2024 sur les routes de la wilaya de Tiaret.»
C’est ce qui ressort des déclarations faites sur les ondes locales de Radio Tiaret en marge d’une journée dédiée à cette Faucheuse qui ne semble pas avoir de fin. Des chiffres qui renseignent sur le degré de préoccupation et d’inquiétudes génératrices de drames et de lourdes conséquences, d’où ces rencontres cycliques par les services de sécurité (Gendarmerie nationale et Sûreté nationale) appuyés par la Protection civile et le mouvement associatif local. «A titre comparatif, durant l’année 2023, ce sont 799 accidents qui ont été enregistrés à travers le territoire de la wilaya, avec son lot de 1132 blessés et 45 décès», explique Rabah Boukhari, chargé de communication au niveau de la Protection civile.
«Cette Faucheuse, au-delà des incidences mécaniques, celles dues au mauvais état des routes, reste principalement le fruit de manouvres dangereuses, donc fatalement due à l’aspect humain», dira Mohamed Riah, responsable de la voie au niveau de la sûreté nationale de la section voie publique de Tiaret. Les autres voix, dont les représentants du mouvement associatif local, restent toutes unanimes sur ce sujet. Boualem Mohamedi, président de l’association Tarik Essalama, à l’instar d’autres association, toutes aussi actives, n’arrête pas de prodiguer des conseils avisés sur la radio chaque matin comme pour rappeler leurs droits et devoirs aux piétons ainsi qu’aux automobilistes mais son dépit est perceptible à l’évocation de cas d’accidents évitables, si chacun avait fait preuve de conscience.
Des cas d’accidents intervenus en zone urbaine reviennent en mémoire de par ce qu’ils ont charrié comme colère et regrets. Dernier vendredi du mois de septembre, un homme de 83 ans, en bonne santé, est sorti faire ses courses et quelques pas loin de chez lui, il s’est vu faucher d’une manière trop brutale par un bolide conduit par un jeune adolescent. Inutile de décrire l’état général de ces familles plongées dans le deuil et la déprime. On ne rentre pas dans les détails de ce que sous-tend comme conséquences ce «terrorisme routier», mais beaucoup pensent qu’il est temps de changer d’approches en matière de sensibilisation, nonobstant le durcissement des lois vis-à-vis de ces délinquants des routes.