Une énième séance de signature solennelle de conventions entre agences de tourisme privées ainsi qu’une présentation sur tableau synoptique des sites et lieux privilégiés par de potentiels touristes à Tiaret ont été au programme de la journée nationale célébrée officiellement dimanche dernier en présence des autorités locales, notamment le wali de Tiaret, Ali Bouguerra.
Au-delà des chiffres, subsiste la même problématique sur comment booster un secteur et/ou une région qui recèle d’inestimables atouts et qui, paradoxalement, ne suscite pas l’entrain mis à part un activisme, de bon aloi du reste, de quelques associations qui font plus dans le divertissement qu’à l’acte touristique avec ce que ce vocable génère comme plus-value à la collectivité.
Regorgeant de sites archéologiques, de pôles et de zones, projets et circuits préétablis que la direction du tourisme a élaborés dans un guide, la région de Tiaret reste relativement en marge du bond attendu d’elle s’agissant de la captation de touristes. Pourquoi ? C’est à cette lancinante question que Zouaoui Touab a expliqué ces jours-ci en marge d’une courte déclaration à El Watan, arguant que «la wilaya dispose actuellement de 11 hôtels pour une capacité de 962 lits».
9 des 11 hôtels se trouvent au niveau du chef-lieu de wilaya alors que Sougueur avec un hôtel et Rahouia avec un motel complète cette offre pour le moins faible comparativement à d’autres régions au moment où «dans le cadre de l’investissement, il a été enregistré 19 projets, dont 12 dans le cadre de la concession et 7 au titre de la propriété et fonds privés» ajoute le directeur du tourisme qui explique que ces projets de structures hôtelières de 3 à 4 étoiles «offrent 1322 lits et 517 postes d’emploi». 7 des 19 projets d’investissement se trouvent à Tiaret, 2 à Frenda, Ksar-Chellala et Serghine et un pour chacune des communes de Dahmouni, Rechaiga et Sougueur. Le secteur dispose pour ce faire de 49 agences de voyages, dont 10 en cours d’octroi d’agréments.
Dans le cadre du thermalisme, la région dispose de thermes notamment sur Serghine à l’extrême-est de la wilaya aux atouts indéniables en plus de structures de divertissement (restauration, parcs botaniques et aquaparcs notamment) alors qu’en matière d’opportunités d’investissement, la région dispose de sites historiques, archéologiques, religieux, et forestiers, en plus de l’artisanat local. Ce dernier segment offre à lui seul le socle sur lequel s’identifie cette région des Hauts-Plateaux de l’Ouest, vaste et diversifiée dans ses déclinaisons liées au savoir-faire local.
Pour revenir à l’une des conventions signée en marge de la célébration de la journée du tourisme entre certaines agences privées et l’hôtel les Abassides, cet établissement «s’engage à fournir des prestations de qualité à des prix compétitifs pour de potentiels touristes». Dans la foulée, on apprendra qu’à titre indicatif, ce sont pas moins de 27 000 personnes qui sont passées par les hôtels du 1er au 30 mai 2023 alors que 2100 touristes, dont 500 de nationalités étrangères, sont passés par les agences de voyages dans la wilaya de Tiaret.
Des indications qui situent clairement qu’il y a beaucoup à faire pour booster l’entrain alors que des voix anonymes croient dur comme fer que «le secteur du tourisme a plus besoin d’actions de valorisation de son patrimoine, matériel et immatériel» alors que certaines organisations syndicales ont mis leur grain de sel en concoctant une encyclopédie de la région de Tiaret qui englobe des repères de sites, personnalités et patrimoines de la région pour l’inscrire dans les tablettes des ministères de la Culture et celles du tourisme. Un précieux document qui entre dans le cadre de cette valorisation et mérite de l’attention…