Les commerçants qui avaient perdu leur kiosque en marge de l’opération de réhabilitation du marché couvert de Tiaret, il y a quelques années de cela (en l’occurrence l’année 2017) piaffent d’impatience de regagner ces espaces à la faveur d’une nouvelle opération de réimplantation de nouvelles structures commerciales après que l’assemblée a pu enfin délibérer sur ce sujet.
Une décision lourde de sens, même si elle fait le bonheur d’anciens occupants, avait amené le CTC, organisme de contrôle de la construction, de soustraire ces locaux qui cernaient le mythique marché des fruits et légumes pour des raisons techniques.
Décision que même une partie de l’opinion publique désapprouve au motif que ce haut lieu du commerce n’avait pas besoin qu’on lui adjoigne des kiosques où l’on vendait principalement du poisson et des casse-croûtes. «L’opération de réalisation de ces kiosques relève de considérations sociales après qu’on ait pu mener un sondage plutôt favorable», dira M. Belhadj Hachemi, chargé des travaux au sein de l’APC de Tiaret.
Cet élu, l’un des rares qui a consenti à communiquer sur le sujet, nous explique que «la réalisation des vingt kiosques, auparavant détruits, obéira à des considérations techniques préalablement retenues à savoir la pose de matériaux légers sur des surfaces, ne dépassant pas les 2,50 mètres sur 3, en tenant compte de l’harmonie des lieux et sans toucher à la structure principale ni aux escaliers, voire ni aux portes d’entrées qui ornent ce marché».
Notre interlocuteur explique aussi que «l’opération ne dépasse pas les 10 millions de dinars alors qu’un délai maximum de 3 mois a été fixé à l’entreprise qui a été installée après avoir reçu l’ODS». Dans la foulée, renchérit notre interlocuteur, on apprendra que «la poissonnerie, située en bas du marché, et qui a été toutefois boudée par les poissonniers, sera cédé à des opérateurs qui voudraient bien se l’octroyer, et cela selon un cahier des charges». S’agissant de cette baraque relevant de l’unité lait Sidi Khaled, qui fournissait du lait et ses dérivés, elle sera par contre évacuée, précise encore Hachemi Belhadj. D’un point de vue relation avec les occupants de l’intérieur du marché, l’élu précise que le service patrimoine attend que les domaines publics de l’Etat notifie les prix référentiels pour déterminer à nouveau la location après assainissement de ce dossier pour le moins encombrant hérité des anciennes assemblées élues.
Au-delà de l’action subsiste une problématique de fond liée à la présence d’un marché des fruits et légumes tentaculaire qui fausse toute la donne en matière de cadre de vie et d’hygiène publique que tout le monde pourfende mais que chacun analyse selon son propre prisme et vision des choses dans une ville gagnée par la décrépitude.