Sur les 19 mesures qui devront être entreprises sous le sceau de l’urgence selon le rédacteur de la commission, il a été relevé «la sensibilisation et l’élévation du degré de conscience sur les enjeux liés aux dangers induits par le dépôt anarchique des déchets, booster la donne en matière de gestion, notamment dans ses volets du tri et des recyclages par les centres d’enfouissement techniques, la nécessité de veiller scrupuleusement à la gestion spécifique des déchets hospitaliers nocifs et contagieux, notamment les organes et parties du corps humain oblitérés lors d’actes médico-chirurgicaux en impliquant certains opérateurs spécialisés dans le domaine, l’éradication de décharges sauvages, l’établissement de programmes nouveaux pour l’aménagement d’espaces verts au niveau des établissements scolaires et dans certains boulevards, le lancement d’opérations devant valoir la taille d’arbres implantés sur les avenues, réaliser des brise-vents pour atténuer les effets de l’érosion voire de désertification, nécessité d’opter pour une plantation de qualité, s’attaquer à ces scènes liées à l’errance d’animaux domestiques jusqu’à l’intérieur de quelques cités, lutte contre l’abattage clandestin, s’attaquer à l’irrigation de vergers à l’aide d’eaux usées et/ou résiduelles, renforcer le rôle du mouvement associatif, lutte implacable contre les MTH et les zoonoses entre autres».
Un programme ambitieux qui appelle des remarques quand on sait que beaucoup de bureaux d’hygiène communaux ne sont pas installés conformément aux organigrammes ni à l’esprit des textes régissant ces cellules de contrôle de base connaissant les frictions voire la méconnaissance de certains élus de ces aspects organisationnels.
Mesures qui n’ont pas été avancées sans quelques propositions émises. On relève l’idée de «confier la gestion de l’éclairage public à l’EPIC Tiaret Nadhafa», ce qui implique l’externalisation de certaines régies communales. Les élus accorderont-ils pour autant leurs violons pour se délester d’une aussi délicate mission ?
Il serait bien sûr fastidieux d’énumérer toutes ces propositions, certaines légitimes et découlent de situations de non-retour alors que d’autres mentionnent qu’il faudrait «fixer les populations sur leurs terres en leur offrant des plants» (sic).
Beaucoup d’autres points figurent dans ces commandements qui ne pourront s’exécuter que si les institutions et entités en charge de l’environnement, en amont et en aval, aient les moyens de leurs politiques, ce qui est loin d’être le cas. Gageons toutefois qu’à travers cette session, les consciences s’éveilleront sur la nécessité de tout un chacun de se rendre à l’évidence que notre planète est en danger et que le prédateur reste l’homme.
L’EPIC Tiaret Nadhafa à la croisée des chemins
Six années après sa création le 26 mars 2018, l’EPIC-Tiaret Nadhafa, dont les missions quasi régaliennes restent l’enlèvement des déchets ménagers à Tiaret et Sougueur, et le verdissement, pourrait voir ses missions étendues à d’autres segments d’activités si l’on se fie aux recommandations émises par la commission santé, hygiène et protection de l’environnement de l’APW en marge de la deuxième session ordinaire tenue mercredi 26 juin.
Session consacrée à la problématique de la gestion des déchets qui ont valu donc, outre l’état des lieux, d’émettre une série de recommandations qui pourraient valoir à cette entité publique qui ploie sous les dettes, de rebondir et valoir tout à la fois à son personnel ainsi qu’aux collectivités locales qu’elle gère, des plus-values autrement plus salvatrices pour sa santé financière.
Les 3e et 4e propositions de la commission stipulent qu’«il serait souhaitable de confier la gestion des espaces verts et l’éclairage public à cette entreprise et le cas échéant pour éventuellement se voir confier l’enlèvement des déchets solides à la faveur de conventions à établir soit avec des entités publiques soit avec les collectivités locales».