Quelque 118 tonnes de poulets congelés brésiliens importés ont été destinés aux boucheries de la région sans qu’on enregistre aucun manquement ni à la chaîne de transport et de distribution ni pour son écoulement. C’est ce qu’a déclaré Foued Hellalili, directeur du commerce et de la promotion des exportations de la wilaya de Tiaret sur les ondes de «Radio-Tiaret».
Ce responsable, qui faisait un point de la situation, a expliqué que «du 9 au 21 août passé, la filiale relevant de l’Oravio a pu acheminer un total de 68 tonnes dans une première livraison et depuis, ce sont les opérateurs économiques privés qui se sont chargés de l’importer depuis Oran». Si au départ, l’achat du poulet brésilien «hallal» a été timide, la donne s’est inversée, notamment chez les petites bourses qui se l’arrachaient, trop souvent, après des heures d’attente, avons-nous constaté.
La satisfaction, née de son prix, alliée à sa qualité, a fait que la demande augmente crescendo. Avec un prix au kilogramme fixé à 295 DA, par rapport à celui pratiqué en ce début de septembre, il est loisible de relever l’engouement suscité sur ce produit. Foued Hellali, dans la foulée, nous apprend que «d’autres quantités vont être acheminées vers les mêmes boucheries», coupant ainsi court sur la spéculation effrénée sur la volaille dont les prix restaient, sans jeu de mots… volatils.
Cela intervient aussi dans un contexte marqué localement par la mise en place de projets avicoles grandioses. L’un, rappelons-le, est en activité du côté de Ain Kermès et réalisé en partenariat avec des Danois au sud de la wilaya, alors que l’autre est en cours de réalisation.
Ce dernier projet, privé, est un complexe avicole intégré à Hamadia (ex-Victor Hugo) qui est doté d’une AP de 250 milliards et devant produire jusqu’à un million de poules pondeuses d’ici la fin de l’année 2024, promet son manager Ayat Fayçal.
Un marché local des viandes blanches qui reste toutefois instable à l’instar de toutes les régions du pays et est caractérisé par la présence de quelques rares opérateurs qui se sont constitués, à la longue, en monopole.
Cela génère, outre les fluctuations des prix, des aléas liés à l’élevage et à la hausse de l’alimentation qu’on brandit à chaque période de crise. L’intervention de l’Etat pour la régulation de la volaille aura été, somme toute, salutaire et a coupé court avec la spéculation.