Tiaret : La santé et l’énergie en débat à l’APW

01/07/2023 mis à jour: 20:17
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Un des trois dossiers proposés les 21 et 22 juin au menu de la deuxième session de l’APW a été celui de la santé. Un dossier lourd qui a valu une présentation somme toute sommaire par la commission santé, hygiène et protection de l’environnement pour dire l’état du secteur. 

Ils auraient pu joindre le mot perspectives en annonce de ce long oracle mais tout le monde pourra le deviner, ce sont plutôt ces perspectives qui s’offrent au secteur qui méritent attention et surtout levées d’ambiguïtés voire des soutiens francs de la part des pouvoirs-publics, centraux et locaux. 

On peut le deviner, il s’agit de ces bons managers qui manquent tant à certains de nos grandes structures actuelles et celles à venir comme le CAC (centre anti-cancer) dont les travaux avancent très bien, des hôpitaux en cours de lancement comme celui à 120 lits à Ksar Chellala et au niveau du chef-lieu de wilaya et ceux dans un futur proche comme les hôpitaux à 60 lits à Takhemaret, Ain Kermès, Ain Dheb et à Zmalet Emir Abdelkader. 

Si comme décrit dans le rapport de 27 pages, le secteur connaît des hauts et des bas, les attentes restent nombreuses à l’aune de ces importants projets structurants qui s’annoncent et/ou ceux qui se réalisent. La région de Tiaret et son million d’habitants, en plus des populations de localités alentours qui sollicitent ses structures et services, ont un besoin pressant d’être au diapason de ce qui se fait ailleurs. 
Il est vrai que Tiaret, qui voit se développer une batterie de structures sanitaires, pourra se hisser au rang de pôle régional sanitaire mais une promotion qui passe par la ressource humaine, dont celle médicale, pour laquelle il y eut décision d’ouvrir dès septembre prochain, une annexe de la faculté de médecine. 

Un important jalon qui prédisposera la wilaya à disposer comme l’appellent de tous leurs vœux les citoyens de Tiaret, un centre hospitalo-universitaire. Un statut qui passe irrémédiablement par la réalisation, en attendant, de services spécialisés. 

Certaines chevilles ouvrières du corps médical planchent sur le sujet à l’exemple du service de cardiologie interventionnelle et d’autres à venir pour la néphrologie et la gynéco-obstétrique. La carte sanitaire s’étoffe, elle, si l’on juge par ces projets qui se déclinent aux quatre coins de la wilaya alors qu’en amont il existe un institut de formation aux métiers du paramédical. 

Évoquer la santé à Tiaret c’est parler d’indicateurs et de cette perception qu’ont les uns et les autres sur l’offre de soins notamment pour les pathologies lourdes et souvent de ces inégalités dans l’accès aux soins dans certaines localités isolées et/ou encore enclavées.

 En soixante ans d’indépendance, beaucoup a été fait mais paradoxalement beaucoup reste à faire. En se référant à la seule lecture des chiffres avancés par la commission en plénière, il ressort des écarts avec les normes nationales. Avec un médecin spécialiste pour 2899 habitants (norme nationale 1 pour 1268), un médecin généraliste pour 1512 habitants (norme nationale un pour 1366), un chirurgien-dentiste pour 3956 (norme nationale un pour 3020), un pharmacien pour 3082 (norme nationale un pour 3470). Si certains paramètres restent en dessus de la norme nationale, il subsiste pour les salles de soins un effort à faire si l’on se tient à ce chiffre d’une salle pour 8146 alors que la norme nationale est d’une salle pour 6913. 

Globalement et au-delà des chiffres, à relativiser, subsiste la technologie de pointe et la qualité du praticien à faire valoir. Nonobstant les structures et la ressource humaine, Tiaret est appelée à être l’un des sièges de ces futures inspections que le ministère de la santé prévoit à moyen terme. Une autre pierre à l’édifice d’autant que le secteur est resté englué dans des querelles intestines à n’en plus finir car croit savoir une source anonyme, «il existe un courant hostile à la réussite et mu que par des considérations d’intérêts étroits». 

Il est utile de rappeler que dans son plaidoyer, la commission santé de l’APW préconise, entre autres, «la réalisation d’un centre d’enfouissement de déchets hospitaliers, nécessité de doter les structures sanitaires en véhicules spécialisés dans la collecte et le transport du sang, affectation de spécialistes notamment pour la chirurgie infantile, des réanimateurs, des radiologues, incitation de promoteurs privés à investir certains créneaux dans la chaîne médicale, réalisation de polyclinique dans les daïras d’Oued Lili, Feidja et Rosfa. 

La session de l’APW, close à une heure tardive, a été marquée par l’approbation du BP (budget primitif) ainsi que du BS (budget supplémentaire pour l’année 2023) et divers points ayant valu un débat somme toute serein. 

Session baptisée pour la circonstance du nom du valeureux chahid Chaib Tayeb, dit Commandant Si Mejdoub et d’un non moins autre dossier d’importance (l’énergie) dont on y reviendra.   

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