La salle des conférences relevant de la bibliothèque centrale Mohamed El Mili a abrité hier lundi une journée dédiée à la sensibilisation autour du e.commerce et en ligne à l’intention d’un public patchwork en l’absence du gros des commerçants et même du grand public.
Organisée par la chambre de commerce et d’industrie «CCI-Sersou-Tiaret» en collaboration avec la direction du commerce intérieur et l’université Abderrahmane Ibn Khaldoun, la rencontre a été centrée sur les enjeux présents et futurs du e.commerce.
Pour intéressante qu’elle fut, elle ne semble cependant toujours pas prendre de la profondeur dans la société autour de cette problématique dont on aura tort de sous-estimer tant les retards mis pour son application restent grands. Impliquée dans cette quête, qui bénéficie d’une volonté politique d’Etat bien réelle sur fond d’une batterie de textes dont la toute dernière loi de finances 2024, le département de philosophie et des sciences humaines de l’université Abderrahmane Ibn Khaldoun a, par le biais d’un de ses représentants, «situé, en amont, la donne», pour la placer dans un «contexte mondial lié aux enjeux sociopolitique mondiaux, les concepts nouveaux régissant l’économie mondiale, l’impact des NTIC et l’inscription de notre pays, ses universités et sa jeunesse vers ces outils d’échanges modernes».
Dr Tedj, pour le nommer, a estimé nécessaire de s’inspirer de Mohamed Mahatir, cet homme d’Etat malaisien qui s’est lui-même inspiré de Malek Bennabi. Une parenthèse, pour dire que «ce qui compte, ce sont les premiers pas» pour le reprendre.
Présents en force à cette rencontre, les cadres régionaux de CNEP-Banque qui, eux, tout en reprenant les chiffres pour situer la donne en matière d’utilisation du TPE en Algérie, ont vulgarisé pour le commun des présents le b.a.ba de ce e.commerce»qui avance quand même à pas de tortue dans cette région des Hauts Plateaux de l’ouest, Tiaret, une région qui a dépassé le 1 million d’habitants et, bien que cataloguée à vocation agropastorale, a néanmoins la particularité d’avoir une jeunesse, à l’instar d’autres régions de notre vaste pays, qui lorgne vers ces nouvelles pratiques commerciales que favorisent le développement des réseaux sociaux et à fortiori le développement du réseau Internet en Algérie.
Selon Foued Helaili, directeur de wilaya du commerce, «79% de pharmaciens utilisent le TPE alors que les supérettes, le TPE n’en est qu’à 20% et les stations-services à hauteur de 75%». La rencontre, qui a été ponctuée par des communications se rapportant à l’intelligence artificielle, et plus exactement sur «comment utiliser l’intelligence artificielle dans le secteur bancaire», par Dr Belfedhal Cheikh, «le cadre juridique et organisationnel dans les transactions électroniques, et subsidiairement le paiement électronique», par Dr Ali Aissa de la faculté de droit, «les moyens de paiement électronique dans les banques Algériennes : paris et défis» par Dr Sahnoune Khaled, institut de sciences économiques et commerciales et enfin une communication intitulée : «services électronique dans la qualité de vie du citoyen» par Dr Hameg Khaled.