Une cérémonie haute en couleurs et en symboles s’est déroulée hier au niveau du collège Mohand Idir-Aït Amrane au sud de la ville de Tiaret, en présence de responsables locaux et à leur tête le secrétaire général de la wilaya, en l’absence du wali, retenu par la visite du ministre de l’Agriculture le même jour dans la région.
C’est le président actuel du HCA, Si El Hachemi Assad, hôte de marque de l’antique Tiaret, qui a conduit le programme concocté à l’occasion du 20e anniversaire du décès du regretté Mohand Idir Aït Amrane, disparu le 1er novembre 2004 à Tiaret.
Le HCA a voulu marquer cette journée commémorative dans la ville où il a beaucoup vécu et où il a été enterré à l’âge de 80 ans après avoir présidé les destinées du HCA, une institution placée sous l’égide de la présidence de la République plusieurs années durant. «Figure emblématique de la lutte anticoloniale et fervent défenseur de la langue et de la culture amazighes», le programme a inclus la projection d’un film documentaire de 52 minutes où d’éminentes personnalités l’ayant côtoyé ont témoigné de son rôle dans le mouvement national et sa contribution à la promotion de l’amazighité depuis sa jeunesse alors qu’il fréquentait le lycée de Ben Aknoun.
Au-delà de l’aspect symbolique de cette célébration, «le HCA exprime sa fierté de perpétuer l’héritage de cet homme exceptionnel qui a, en tant qu’éducateur (enseignant et directeur de wilaya de l’éducation de la wilaya de Tiaret), su transmettre magistralement les valeurs du nationalisme à ses membres, fonctionnaires et amis de l’institution», est-il noté dans une lettre, et d’ajouter que «Mohand Idir Aït Amrane nous a légué une œuvre riche et d’une grande qualité qui nous inspire à la valoriser davantage à travers de telles manifestations nationales».
Cela passe, dira la note, par «la traduction d’ouvrages de référence et la vulgarisation des connaissances sur cet invariant structurant de l’identité algérienne» et «invite toutes les personnes intéressées à se joindre à l’institution pour célébrer la mémoire et l’héritage de Mohand Idir Aït Amrane, symbole du patriotisme et de la culture amazighe dans une Algérie unie et indivisible ayant pour paradigme l’unité nationale et l’intégrité territoriale».
Pour rappel, la célébration du 20e anniversaire du décès de Mohand Idir Aït Amrane, celui qui a écrit «Ekker A miss Oumazigh», intervient en marge de la célébration par l’Algérie du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution de Novembre 1954.
Outre la projection du film documentaire, la remise d’attestations à 11 enseignants de tamazight à Tiaret et la diffusion de chants patriotiques, dont ceux écrits par le défunt, la délégation s’est rendue au cimetière pour le dépôt d’une gerbe de fleurs à la mémoire de cet autre grand homme d’Algérie.
Le regretté Mohand Idir Aït Amrane en compagnie de S. Hadjerès