Tiaret : Hadj Mohamed Miloudi, un maire singulier honoré

31/08/2023 mis à jour: 06:50
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Un hommage appuyé a été rendu à Hadj Mohamed Miloudi - Photo : D. R.

Dans le cadre d’une série d’hommages que le ministère des Moudjahidine honore  celles et à ceux qui ont participé à la glorieuse Révolution de novembre. Ainsi, les autorités locales de Tiaret ont honoré le moudjahid Hadj Mohamed Miloudi, qui a également occupé le poste de maire de Aïn Dheb.

En marge d’une visite qui l’a mené dans la commune de Aïn Dheb pour s’enquérir de l’état d’avancement de certains projets de développement et booster, par là même, la donne sociale, économique, culturelle et même politique, alors que l’Assemblée populaire communale connaît, malheureusement, un gel de certaines de ses activités, le wali de Tiaret, Ali Bouguerra, accompagné d’une forte délégation, a fait un long crochet pour aller rendre un hommage appuyé à Mohamed Miloudi Ibn Hadj Kaddour, l’un des dignes fils de cette commune steppique, dont l’ancienne appellation est  La Fontaine.

Né le 18 juin 1945 à Meguisba, Mohamed Miloudi Ibn Hadj Kaddour a donc été décoré et honoré par les autorités locales dans le cadre de cette série d’hommages que le ministère des Moudjahidine rend à celles et ceux qui ont honoré la glorieuse Révolution de novembre. Hadj Mohamed Miloudi, en plus de son rôle durant la guerre de Libération, aura été en prime un maire exemplaire qui a servi avec loyauté sa contrée non sans départir des valeurs qui ont fait sa noblesse et forcer le respect de ses administrés.

Avant de clore donc son long parcours en tant que premier magistrat de l’assemblée de l’ex-La Fontaine durant la mandature (2007/2012) sous la bannière du vieux parti le FLN, El Hadj, comme se plaisent à l’appeler ses concitoyens, est un homme aujourd’hui écouté et respecté mais reste un homme fragilisé par une santé déclinante qui l’a affaibli, lui qui a intégré jeune dès l’âge de 14 ans les rangs de l’OCFLN en 1959 de la wilaya V dans la Zone 7 en tant que moussebel jusqu’à 1962,  mais aussi secrétaire dans cette organisation qui joua un rôle déterminant dans la longue lutte menée contre l’occupant français.

Une reconnaissance pour laquelle lui fut délivrée une attestation n° 148/1659 et qu’il honorera une fois l’indépendance acquise en toute loyauté et intégrité. «Il fut, dira le directeur des moudjahidine dans son allocution d’avant-remise du trophée et de l’attestation, agent administratif dans la mairie de Aïn Dheb, militant FLN et de la kasma FLN de la même commune jusqu’en 1996, entrecoupé du rôle d’éducateur sportif de 1963 à 1968».

«Son dynamisme et son activisme le mèneront à intégrer l’Organisation des moudjahidine et membre actif du vieux syndicat, l’UGTA, et  en 1970 il se porta volontaire pour s’occuper de l’unité de la protection civile puis responsable d’une entité agricole, filière élevage à Ksar Chellala de 1979 à 1981 et s’est vu porter en 2007 président de l’APC», devait ainsi conclure le directeur des moudjahidine de la wilaya. Une APC à majorité FLN qu’il dirigea avec brio en dépit des dissensions qui ont de tout temps marqué cette assemblée frondeuse.

Retiré de la scène politique, Hadj Mohamed, qui vit dans sa terre natale, Faidh El Gharbi, ne s’empêcha pas de se consacrer au caritatif, notamment durant le mois sacré où il a ouvert l’un de ses établissements pour être une sorte de «resto du cœur» à ses frais au profit des passagers de la RN23 et des personnes dans le besoin. Sa bonhomie et sa sagesse, voire son charisme, ont attesté par le commun des citoyens à Aïn Dheb, une ville, porte du désert, qui a fait sa mue sociale en dépit de tout. Longue vie à cet homme affable et courtois ! 

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