Sebt, Tidda, Meghila, Sidi Ali Mellal et Oued Lilli sont un échantillon des communes qui figurent parmi les localités du nord de la wilaya de Tiaret encore sous-développées et qui ont besoin plus que jamais d’attentions soutenues pour les hisser au niveau des autres collectivités qui ont eu, bon an mal an, leur part de développement.
La réflexion est du wali de Tiaret, faite en marge du deuxième round des rencontres qu’il tient régulièrement avec quelques représentants du mouvement associatif local. Evoquer ces communes, c’est relever incontestablement le manque en alimentation d’eau potable au profit des populations de ces entités, dont beaucoup ont souffert des affres du terrorisme, sans oublier de signaler les efforts louables mais pas encore suffisants des pouvoirs-publics à travers quelques programmes qui n’ont pas encore produit leurs effets sur le cadre et le niveau de vie des habitants des douars et mechtas qui peuplent cette contrée pas du tout gâtée par la nature. Reliefs montagneux et accidentés, sols pauvres et érosion prononcée pour certaines communes, exception faite pour Oued-Lilli, dont les terres fertiles ont quand même besoin d’eau.
C’est de là que proviennent les soucis des habitants quand on parle du précieux liquide. Que de petits projets, dont ceux initiés en urgence, mais malheureusement sans qu’ils ne donnent de résultats probants. La solution, diront unanimes les professionnels, autant élus que responsables, passe par une connexion à travers une amenée d’eau de mer dessalée. Ce qui est valable pour les populations de ces communes de l’Est pour au moins 19 autres localités du nord de la wilaya. Avec ce stress hydrique persistant, il n’y aura que des solutions palliatives à court terme si l’eau de mer dessalée ne viendra pas, à moyen terme, atténuer les lourdes appréhensions.
La wilaya de Tiaret, qui est desservie par deux grands bassins hydrographique au profit de 39 des 42 communes au Nord par celui dit bassin «Chlef-Zahrez» a plus que jamais besoin d’un appoint. A noter que pour l’AEP, ces zones restent à l’exemple du chef-lieu de wilaya de Tiaret desservies par le barrage Bekhadda, actuellement à son plus bas niveau historique alors que 80% de la population de la wilaya s’en abreuve.
Pour clore ce chapitre des ressources hydriques dans le nord de la wilaya et au vu d’une conclusion sommaire, loin des attentes, contenue dans le dernier rapport de «la commission hydraulique, agriculture, ressources halieutiques et tourisme» de l’APW, la question de l’eau, pour préoccupante qu’elle soit, n’a pas besoin de philosophie ni d’autres débats en dehors de celui lié à la concrétisation d’une amenée de l’eau de mer dessalée. Deuxième gros souci mais aussi projection des autorités sous l’ère du wali Ali Bouguerra reste la promotion de cette zone Nord par l’aménagement d’un pôle sanitaire.
Mis à part le petit hôpital de Rahouia, ces communes ne disposent d’aucune autre structure à la dimension des attentes, nombreuses, de ses populations. En plus de l’eau, la santé et le chapitre travaux publics qui a été, à l’instar des deux premiers cités, un secteur ayant eu «sa part», le développement passe aussi par l’accompagnement de ces exilés du terrorisme qui reviennent repeupler leurs villages.
Des projets dont ceux initiés dans le cadre de l’initiative locale sont à chaque fois évoqués et certains lancés pour accentuer le désenclavement alors que la réalisation dans un futur proche d’une pénétrante vers l’autoroute sur Relizane sera un autre atout majeur pour les zones par laquelle passera la future RN 23 dédoublée. Rattraper ces retards dans ces communes ne relève pas des travaux d’hercule mais par l’écoute et des projections pour lesquelles il faudrait associer le citoyen.