Tiaret : Controverse autour de la fermeture d’un laboratoire d’analyses

07/09/2022 mis à jour: 04:07
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Une controverse médicale sur fond de surenchères partisanes exacerbée sur les réseaux sociaux est venue sortir de sa torpeur la ville de Tiaret en cette fin d’été éprouvante. Si l’on se fie à la chronologie des faits, c’est à partir de la décision du wali portant numéro 1869 d’août 2022 signifiant la fermeture pour une durée de 15 jours (sic) du laboratoire d’analyses hématologiques d’un hématologue situé sur les hauteurs de la ville, et rendue publique, que la polémique s’est enclenchée. 
 

Dans le fond, la décision du wali est motivée par le fait que ce laboratoire, qui focalise bien des attentions au même titre que six autres situés sur le territoire de la wilaya, auraient «enfreint l’arrêté ministériel du 23 novembre 2008 qui précise que les médecins spécialistes en hématologie installés à titre libéral ne sont pas autorisés à ouvrir et à exploiter un laboratoire d’analyses médicales» vu que «l’hématologie est une spécialité qui se distingue par son caractère clinico-biologique». 

Correspondance adressée par le ministère de la santé faut-il le souligner à tous les DSPW à travers le pays depuis le 4 avril 2021 suivie par une lettre du syndicat national des médecins libéraux à l’intention des adhérents de l’association nationale des laboratoires d’analyses médicales. Ce dernier ayant pris bonnes notes des échanges épistolaires nés en pleine pandémie a d’ailleurs relevé «le caractère complaisant de l’arrêté pris par le ministre de la santé en 2008 (23 novembre 2008) qui autorisait les médecins hématologistes à exercer en laboratoire d’hématologie». 
 

S’appuyant dans sa décision citée en référence, le wali agissait à lire les attendus sur les mises en demeures émises aux récalcitrants ainsi que des rapports de l’inspection et de la direction de la DSPRH. Cela intervient dans un contexte local marquée aussi par la désapprobation par la section ordinale de Chlef que préside docteur Ahmed Hallouz qui n’a cessé d’interpeller les pouvoirs-publics locaux et conseils nationaux des ordres. 
 

Au bureau de ce dernier, le neurologue Ahmed Hallouz, pour situer le poids des dépenses que subissent les malades nous a exhibé une lourde facture de plus de 100 000 dinars établie pour une simple biopsie. Quid alors des milliers de malades suspectés ou en proie à des pathologies en pleine expansion. Au-delà donc des considérations d’exercice des professions médicales, la polémique n’a pas cessé d’autant qu’il y a des pour et des contres la mesure…comme si le débat ne se situe qu’entre initiés au moment où la DSPRH se mure dans un silence inquiétant.  
                          

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