Théâtre régional d’Oran : Rencontre autour de l’œuvre du poète Mohamed Sehaba

05/03/2022 mis à jour: 00:04
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Le théâtre régional d’Oran rendra hommage, aujourd’hui à partir de 14h, au poète algérien Mohamed Sehaba. La rencontre s’articulera autour de plusieurs thèmes qui seront abordés tour à tour par le chercheur universitaire Mohamed Daoud, la psychologue Khadidja Sassi, l’écrivaine Aïcha Bouabaci, le chroniqueur Adnan Hadj Mouri et le poète Yacine Benziane. 

Ce dernier déclamera des poèmes et autres textes de Mohamed Sehaba tandis que Khadidja Sassi en fera une approche psychanalytique intitulée : «L’énigme de l’identité dans le roman de Mohamed Sehaba (ndlr : «le royaume des contrées mortes») et Aïcha Bouabaci une communication intitulée : «Vivre la poésie. Un hommage du cœur et de la rime». 

Adnan Hadj Mouri, pour sa part, s’intéressera «à la place de l’émancipation dans la poésie de Mohamed Sehaba» et enfin Mohamed Daoud reviendra sur l’ensemble de l’œuvre de cet écrivain algérien, avec une communication intitulée : «Mohamed Sehaba, une vie, une œuvre». Il faut savoir que Mohamed Sehaba, cet écrivain-poète à la plume prolifique, a publié, ces dernières semaines un nouveau recueil de poèmes à Mim Editions. Son nouvel opus s’intitule : «De la naissance du pays à l’infini» précédé par «éclats dans la prières». 

Comme il a habitué son lectorat depuis nombre de décennies, ce dernier ouvrage signé Sehaba contient des poèmes de haute facture, avec un phrasé qui lui propre, une limpidité dans le choix des mots et des expressions qui font que le lecteur a l’impression que le poème s’est écrit de lui-même. Les initiés l’apprécieront sans doute énormément. 

Au fil des poèmes, on voyage à travers le temps et l’espace pour aller voir le poète de Miramar et son double, revivre la parenthèse enchanté du hirak avant d’aller jusqu’aux contrées lointaines de l’Irak ensanglanté. On fait aussi escale, le temps d’une supplique à la belle Anna, partie de son Kiev natale pour s’enliser dans les méandres des conflits moyens-orientaux. Cette ville d’ailleurs revient à la fin du recueil dans un joli poème d’amoureux écorché-vif appelé «Va en Ukraine», – qui n’a, faut-il le préciser, rien à voir avec la chaude actualité du moment. 

D’une manière générale, le poète nous fait vivre ces petits riens de la vie quotidienne, l’errance, l’absence, le voyage, l’espoir malgré tout, le rêve, l’amour, les exaltant à souhait pour qu’au sortir de cette lecture, on se sent comme «ragaillardi». A noter que Mohamed Sehaba a à son actif plusieurs ouvrages, entre recueils de poésie et romans, parmi lesquels on compte «Te souviens-tu de la tendresse ?» ; «Chronique du silence» ; «Un veilleur en temps de détresse» ; «Le royaume des contrées mortes» (roman) ; «Le poème que cherchait ma mère». 

Comme l’indique la présentation faite dans ce dernier recueil, Mohamed Sehaba est présent dans de nombreuses anthologies consacrées à la poésie algérienne et plusieurs de ses textes ont été portés à l’anglais, l’allemand, l’arabe et l’islandais.  

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