Test réussi pour le «DragonFire», la «première arme laser» du Royaume-Uni

21/01/2024 mis à jour: 04:56
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Non, ce n'est pas tiré de Star Wars, mais bien de la réalité : voici "la première arme laser du Royaume-Uni" nommée DragonFire. Grant Shapps, ministre de la Défense britannique, a annoncé ce samedi matin sur X (anciennement Twitter) que des scientifiques militaires britanniques avaient réussi pour la première fois à abattre des drones en utilisant un laser capable de perforer des cibles entrantes à la vitesse de la lumière. 

L'essai a eu lieu dans les îles Hébrides, à l'ouest de l'Écosse. Le ministère a souligné que DragonFire était si précis qu'il pouvait toucher une pièce d'une livre britannique (450 grammes) à une distance d'un kilomètre, bien que sa portée maximale soit classée secret-défense.

Le coût de fonctionnement de DragonFire est inférieur à 10 livres sterling par tir, une fraction des milliers de livres nécessaires à l'interception d'un drone, par exemple en mer Rouge. Pour la marine britannique, qui envisage d'installer DragonFire, l'enjeu est significatif. Elle cherche à contrer des drones ou des roquettes de faible qualité, à bas coût, avec des moyens antiaériens tels que des missiles, qui sont eux très onéreux. Ce déséquilibre financier a toujours été exploité par les adversaires plus faibles dans des conflits asymétriques pour épuiser financièrement les adversaires plus forts.

L'utilisation croissante des drones par de nombreux groupes armés terroristes est une source d'inquiétude pour les états-majors. Le ministre affirme que DragonFire, pouvant être installé sur les futurs navires de guerre, deviendra une arme britannique vitale alors que la menace de guerre par drones augmente. Le tir laser pourrait ainsi représenter une solution économique.

Le développement de DragonFire a nécessité un investissement de 100 millions de livres, mais son coût unitaire est très bas. Le ministère souligne que "allumer le 'dragonfire' pendant 10 secondes équivaut au coût d'utilisation d'un radiateur ordinaire durant seulement une heure", comparé à un tir de missile qui peut coûter jusqu'à 200 000 dollars. L'arme sera opérationnelle à partir de 2029 et pourra équiper uniquement les frégates les plus récentes. Le ministère précise que l'armée et la Royal Navy envisagent d'utiliser cette technologie dans le cadre de leurs futures capacités de défense aérienne.

Le Royaume-Uni n'est pas le seul pays à rechercher une telle arme. La France, avec le HELMA-P, prévoit de déployer un système similaire au cours de l'année, tout comme Israël. Les États-Unis ont également mené plusieurs essais concluants.

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