Avec ses soixante-dix ans d’existence, le tennis est un sport bien ancré dans la mémoire collective des habitants de Souk Ahras et mérite, de ce fait, un angle de vision particulier.
Malheureusement pour ses fans et ses fidèles dirigeants, on en est loin, très loin même. Trois clubs relevant de la ligue de Souk Ahras et évoluant au niveau des terrains Mouloud Feraoun sont confrontés depuis des années à un problème de moyens matériels. «Sans vestiaires, sans sanitaires et sans entretien, nos chances d’assurer une saison honorable sont minimes malgré les sacrifices et la ténacité de nos tenniswomen et de nos tennismen», a déclaré Riad Chibi, le président de la ligue.
Une enveloppe budgétaire de 1,1 milliard de centimes prévue antérieurement dans le cadre du PCD (Plan communal de développement) n’a pas été dépensée, selon le même président, qui a parlé d’une situation lamentable de l’aménagement dans cette structure sportive où l’on a constaté un inexplicable amoncellement des détritus dans sa proximité immédiate. «Nous éprouvons des difficultés énormes s’agissant de l’organisation des compétitions ou d’un quelconque festival de portée régionale voire nationale ou internationale comme ce fut le cas auparavant», a-t-il ajouté tout en citant en exemple les jumelages organisés régulièrement avant la pandémie de la Covi19 avec les clubs tunisiens.
Cette manifestation ne sera plus possible avec la détérioration des terrains, ces trois dernières années. Une subvention de 10 millions de centimes, théoriquement prévue pour la gestion des trois équipes, est évoquée comme un affront pour cette discipline prometteuse.
Support incontournable de l’histoire, fief des gens lettrés de la ville et lieu d’épanouissement d’un grand nombre d’adolescents et de jeunes universitaires, le tennis attend le passage des responsables de la DJS et de l’APC de Souk Ahras.