Située à l’extrême est de Boumerdès, la commune de Taouarga est réputée pour abriter des centaines d’unités de production avicole. Plus de 70% de la population locale active dans ce créneau, précise un élu à l’APC.
En sus du poulet de chair, la région alimente plusieurs marchés en œufs ou en aliments d’autant qu’elle abrite des dizaines d’unités de reproduction et de transformation. Sauf que tout n’est pas rose pour les professionnels du secteur. Si certains se plaignent de la détérioration des routes desservant la localité, nombreux sont ceux qui dénoncent les coupures fréquentes d’électricité. «C’est notre principale revendication. En été, on subit des pertes énormes à cause des coupures de courant.
Certains ont des couvoirs et des équipements de haute technologie. Leurs appareils sont tombés en panne à maintes reprises», dira Idir. Cet aviculteur produit 30 000 poussins/j et emploie 7 personnes en permanence et plusieurs autres saisonniers. Comme beaucoup d’autres, son unité est raccordée par des branchements anarchiques au réseau électrique, d’où les fréquentes chutes de courant. «Il y a deux ans, un camion a pris feu à cause de la chute d’un câble électrique.
Ce genre d’accidents risque de se reproduire à n’importe quel moment», s’inquiète-t-il. En 2021, Idir dépose un dossier auprès de la direction de l’agriculteur pour bénéficier du programme d’électrification agricole décidé par le président de la République. «Le point de branchement est situé à 2km de mes couvoirs. J’ai fait une demande pour acquérir un poste transformateur sur mes propres fonds et Sonelgaz se chargera d’installer le réseau, mais cela fait près de deux ans que j’attends», s’indigne-t-il, ajoutant que seules deux exploitations ont été raccordées au réseau électrique à travers la commune. Les concernés auraient dépensé plus de 3 millions de dinars pour bénéficier du programme. Les autres aviculteurs de la région prennent leur mal en patience.