Les villages de la commune de Tamokra endurent le martyre au quotidien, en raison de l’absence de navettes de transport public. Les habitants fustigent à l’unisson cette situation, ô combien préjudiciable et qui perdure depuis de longues année, sans qu’aucune esquisse de solution ne leur soit proposée pour abréger leurs souffrances.
«En dehors du chef-lieu de la commune, plus ou moins correctement desservi par les taxi-bus, aucun véhicule de transport n’est disponible. Les villageois sont abandonnés à leur sort. Pour évacuer un malade ou une femme enceinte, ils sont obligés de recourir aux prestations exorbitantes des transporteurs informels», fulmine un citoyen du village Tizi Aidel. Dans ces localités recluses et enclavées et au relief accidenté, se mouvoir relève, déplore-t-on, de la croix et la bannière. «Il faut se lever aux aurores et s’astreindre à une trotte de plusieurs kilomètres sur des sentiers pentus, pour espérer arriver à temps à destination. Pour rejoindre son domicile en fin de journée, c’est le même chemin de croix», s’insurge un habitant de cette localité.
Un groupe de citoyens souligne avoir, «plus d’une fois», sollicité l’affectation de navettes de transport pour leurs villages. «Sans résultat.» Un membre du groupe dit atteste : «L’administration en charge du transport accorde des autorisations d’exploitation pour des lignes déjà saturées comme les centres urbains, en délaissant la zone rurale, dont la population a pourtant autant besoin de ce service public.»