L’opération de délimitation et de bornage du foncier par les services du cadastre progresse à un rythme très lent à Tamokra. C’est du moins le constat dressé par les responsables de cette circonscription rurale déshéritée. «L’opération a été entamée depuis près de sept ans.
Jusqu’à ce jour, à peine, 40% des parcelles ont été cadastrées», relève avec une pointe de regret, un membre de l’exécutif municipal.
«Les responsables du cadastre devraient mettre suffisamment de moyens humains sur le terrain, pour accélérer la cadence des travaux, dont le retard est très pénalisant», suggère-t-il.
Un autre élu local fait remarquer que le retard accusé par cette opération bloque les projets communaux et hypothèque, du même coup, le développement de la circonscription. Même l’investissement des particuliers, notamment dans le secteur de l’agriculture, de même que les programmes de l’habitat rural ne peuvent être concrétisés, tant que cette opération de régularisation n’est pas menée à son terme.
«J’ai engagé des démarches administratives pour réaliser un bâtiment d’élevage avicole. Hélas, je ne peux pas faire valoir mon droit de propriété sur le terrain où est projetée la bâtisse. Mon attente dure depuis plus de quatre ans, et je n’arrive toujours pas à entrevoir le bout du tunnel», maugrée un citoyen de Tamokra. Des villageois de Tizi Aïdel confient s’être retrouvés dans la même situation délicate.
«Les propriétaires terriens sont dans l’impasse. Les livrets fonciers ne seront certainement pas prêts de sitôt, alors que la délivrance des certificats de possession est suspendue. Les gens ne peuvent ni investir, ni hypothéquer, ni vendre leurs biens immobiliers», s’insurge un fellah.