Les observateurs internationaux n’ont attendu que quelques semaines pour avoir une réponse à leurs interrogations concernant le devenir des membres du groupe paramilitaire russe Wagner en Afrique, après la disparition fin août de leur leader Evgueni Prigojine.
Le service de presse du Président biélorusse a annoncé que Prigojine avait accepté de retirer ses combattants de Rostov-sur-le-Don et de les ramener vers leurs lieux de cantonnement. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a, lui, salué «une résolution sans nouvelles pertes» de la crise.
Il lui a fallu juste un message bien musclé sur la messagerie Telegram et une marche de quelques heures vers Moscou pour faire trembler le Kremlin et défrayer la chronique. Lui, c’est l’indomptable Evguéni Prigojine, patron du groupe paramilitaire Wagner, qui a défié ouvertement l’autorité du président russe Vladimir Poutine vendredi soir, comme personne ne l’a jamais fait, avant de faire volte-face en moins de 24 heures pour, disait-il, «éviter un bain de sang». Né à Léningrad en 1961, Evguéni Prigojine a eu un passé plutôt difficile.