Le gouvernement panaméen a annoncé mercredi 6 décembre qu'un nombre record de plus d'un demi-million de migrants avait traversé la jungle périlleuse du Darien, reliant la Colombie au Panama, depuis le début de l'année.
Le migrant vénézuélien Marcel Maldonado a enfin traversé la rivière Tuquesa. Il s’effondre et fond en larmes. Il vient de traverser à pied, avec une prothèse de jambe, la terrible jungle du Darién, à la frontière entre la Colombie et le Panama. Sur l’une des berges se trouve Bajo Chiquito, le premier village panaméen où quelque 3000 migrants arrivent chaque jour, à la poursuite du rêve américain, principalement des Vénézuéliens, souvent accompagnés d’enfants.
Le chef de la police panaméenne aux frontières (Senafront) a accusé vendredi le cartel de la drogue colombien du «Clan del Golfo» de contrôler le trafic des migrants qui transitent par la dangereuse jungle du Darien, à cheval sur la frontière entre les deux pays. «Actuellement, tout le trafic de migrants (dans le Darien), selon les rapports de nos services de renseignement, est géré, organisé et développé par l’organisation narco-terroriste du Clan del Golfo, du côté colombien», a déclaré à la presse le chef du Senafront, Oriel Ortega, en présentant une opération visant à combattre les criminels qui rançonnent les migrants.