Véritable problème de santé publique, le tabagisme passif tue 1,2 million de personnes annuellement dans le monde. Même si les chiffres ne sont pas connus en Algérie, son impact n’est plus à prouver lorsque l’on sait que le pourcentage de fumeurs est de 42%.
Les chiffres officiels contenus dans le dernier rapport de l’OMS annoncent que 30,5% des personnes déclarent être exposées à la fumée de tabac au niveau du domicile, et 35,6% en milieu de travail. En effet, la fumée rejetée par le fumeur, selon les spécialistes de la santé publique, contient 10 fois plus de monoxyde de carbone, 9 fois plus de benzène et 50 fois plus de formaldéhyde que celle inhalée par le fumeur lui-même. Les risques de santé liés à cette fumée sont énormes.
Elle est un facteur aggravant des pathologies chez les malades et augmente le risque d’apparition de cancer des sinus de la face, des accidents vasculaires cérébraux (AVC)... Les fumeurs passifs sont, 26% de plus que les autres, passibles d’avoir un cancer du poumon et des accidents coronariens (maladie du cœur).
Pendant une grossesse, une fumeuse passive risque doublement d’avoir des fausses couches. Le risque d’une mort subite du nourrisson est également doublé à cause de cette fumée. Alors que les risques liés à l’inhalation de cette fumée restent sous-estimés, les appels à la préservation de la santé publique contre ce type de tabagisme ne cessent de retentir. A défaut de l’éradication du phénomène en lui-même (le tabagisme), des solutions existent.
Même si elle n’est pas sans danger, la cigarette électronique reste une meilleure alternative pour les fumeurs addicts qui ont du mal à arrêter de fumer. «Nous devons inciter les gens à ne jamais fumer et à arrêter de le faire.
Toutefois, nous ne pouvons pas abandonner ceux qui font des efforts mais qui n’y arrivent pas. D’où justement nos différents produits de cigarettes électroniques. Notre but est de réduire les produits nocifs contenus dans la cigarette industrielle traditionnelle pour le fumeur et surtout la fumée», déclare Christian Akiki, directeur de Philip Morris Algérie, lors d’une conférence de presse organisée avant-hier à Alger.
Dans un long exposé, les représentants de la firme internationale ont expliqué que ces produits, qui connaissent un franc succès dans divers pays, notamment le Japon, les Etats-Unis et les pays d’Europe, sont une excellente étape pour les grands fumeurs qui n’arrivent pas se séparer de leurs cigarettes.
Leur process est de chauffer la nicotine plutôt que de la brûler. Résultat : une cigarette avec moins de danger, étant donné que la nicotine est moins dangereuse que le benzène et autres substances toxiques contenues dans la cigarette classique, et surtout sans fumée.
Ce tabac modifié sans fumée et sans cendres éradique complètement le phénomène de tabagisme passif. La fumée dégagée est tout simplement un aérosol sans aucun danger. La cigarette électronique pourrait éviter la mise en place d’espace fumeurs et non-fumeurs dans les lieux publics, notamment les restaurants ou encore les moyens de transport public.
Il est à savoir qu’ils sont plus de 150 millions à utiliser le tabac alternatif. En Algérie, sa prévalence de consommation n’a pas atteint les 9%.