Deux membres du mouvement libanais Hezbollah ont été tués tôt hier lors d’une frappe israélienne visant un camion en Syrie, près de la frontière avec le Liban, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), relayée par l’AFP.
Israël a mené des centaines de frappes en Syrie depuis le déclenchement en 2011 de la guerre civile dans ce pays voisin, visant surtout les groupes proches de l’Iran, dont le Hezbollah, alliés du régime syrien, ainsi que l’armée syrienne. Ces frappes se sont multipliées dans le contexte des hostilités dans la Bande de Ghaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. «Israël a tiré un missile sur un camion (...) près de la frontière
syro-libanaise dans une zone située entre les provinces de Homs et la banlieue de Damas», a rapporté l’Observatoire. La frappe a entraîné «la mort d’au moins deux membres du Hezbollah», a-t-il ajouté.
Le Hezbollah a annoncé dans deux communiqués la mort de deux de ses combattants «sur la route de Jérusalem», expression utilisée par la formation libanaise pour désigner ses membres tués par des tirs israéliens au Liban ou en Syrie, sans plus de détails.
Damas et sa banlieue sont régulièrement la cible de frappes israéliennes, la dernière en date, mercredi, ayant touché un immeuble résidentiel de la capitale, tuant trois personnes, dont un Syrien et deux étrangers, selon l’Observatoire. Le 10 février, l’OSDH a fait état de la mort de trois personnes lors de frappes israéliennes visant un immeuble à l’ouest de Damas, dans un secteur où «le Hezbollah libanais et d’autres groupes pro-iraniens sont présents». Depuis le début, le 7 octobre, de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la Bande de Ghaza, le Hezbollah a annoncé la mort de 16 combattants, tués par les tirs israéliens en Syrie.
L’armée israélienne a indiqué le 3 février avoir «attaqué au sol et par voie aérienne plus de 50 cibles» du Hezbollah en Syrie depuis le 7 octobre. Israël commente rarement ses frappes en Syrie, mais il a indiqué à plusieurs reprises qu’il ne permettrait pas à l’Iran d’étendre sa présence en Syrie. Par ailleurs, au moins 13 ramasseurs de truffes ont été tués dimanche dans l’explosion d›une mine du groupe jihadiste Etat islamique (EI) dans une zone désertique du nord de la Syrie, a affirmé l’OSDH. «Treize civils, dont des femmes (...), ont été tués par l’explosion d’une mine laissée par le groupe EI alors qu’ils cherchaient des truffes» dans le désert de la province de Raqa, ancienne «capitale» de l’EI, a déclaré l’OSDH.
Le groupe jihadiste, qui a contrôlé de vastes territoires à partir de 2014 en Syrie, a été défait territorialement en mars 2019 dans ce pays par une coalition internationale antijihadiste dirigée par les Etats-Unis et alliée aux forces kurdes. Mais de nombreux combattants jihadistes se sont repliés après dans le désert syrien, la badia, et de nombreuses mines terrestres sont présentes dans la zone.