Le président syrien s’est envolé depuis l’aéroport international de Damas, abandonné par l’armée et les forces de sécurité face à l’offensive fulgurante des rebelles entrés dans la capitale.
Le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui mène une coalition de rebelles en Syrie, a annoncé dimanche être entré à Damas, où des habitants ont déclaré à l'AFP avoir entendu des échanges de tirs. «Nos forces ont commencé à entrer dans Damas», a déclaré le groupe islamiste HTS sur Telegram, après avoir pris le contrôle de plusieurs autres villes clés comme Homs.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a annoncé que le président syrien, Bachar el-Assad, avait quitté la Syrie en s’envolant depuis l’aéroport international de Damas, abandonné par l’armée et les forces de sécurité face à l’offensive fulgurante des rebelles entrés dans la capitale. «Assad a quitté la Syrie via l’aéroport de Damas, avant le retrait des membres des forces armées et de sécurité» du site, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Les rebelles se sont notamment emparés de la prison de Sednaya, dans la capitale syrienne, et libéré les détenus de cet établissement pénitentiaire symbole des pires exactions des forces du président Bachar al-Assad. «Fin de la tyrannie à la prison de Sednaya», a écrit sur Telegram HTS. «Les portes de la prison de Sednaya, connue comme étant l’“abattoir humain”, ont été ouvertes pour les milliers de détenus», a confirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Le Hezbollah a retiré ses forces de la périphérie de Damas et de la région de Homs, à l’ouest de la Syrie, a indiqué dimanche une source proche de l’organisation libanaise alliée du régime. L’organisation pro-iranienne «a demandé ces dernières heures à ses combattants de se retirer de la région de Homs, certains se dirigeant vers Lattaquié, sur la côte ouest de la Syrie, et d’autres vers la région du Hermel au Liban», a indiqué cette source à l’AFP, précisant que «les combattants du Hezbollah ont également quitté leurs positions autour de Damas».