L’activité parlementaire réserve parfois des séquences qui mettent en lumière des dysfonctionnements méritant de réelles mesures de réajustement, afin d’atteindre une plus grande efficacité dans la gestion des affaires publiques. Jeudi dernier, un député a regretté le fait que sa question adressée à un ministre ait mis deux années, avant d’atterrir en séance plénière.
Cette situation est plus préoccupante que celle de l’absentéisme à l’APN, et il n’est pas exclu qu’il y ait une relation de cause à effet entre les deux phénomènes. Deux ans, c’est le délai nécessaire pour élaborer, mettre en œuvre et clôturer un programme de développement d’une zone d’ombre et d’y solutionner l’ensemble des requêtes formulées par les habitants.
En réglant ce problème de désynchronisation se posant au niveau du Parlement, il sera possible d’assurer un meilleur suivi de l’action du gouvernement et d’en assumer le contrôle, en conformité avec le rôle et la mission des représentants de la population.
Celle-ci pourra obtenir, de ce fait, un retour d’écoute à ses préoccupations de l’heure. De nombreuses administrations gouvernementales devront adapter leur communication au rythme et aux conditions de vie des citoyens, en évitant ainsi les situations de décalage qui accentuent l’incompréhension et ouvrent la voie à l’incertitude.
L’évocation renouvelée, dans le même cadre, de la question de l’importation des viandes n’est pas d’une grande opportunité à l’orée de la saison estivale où les attentes se situent dans la sécurisation des routes, des plages et dans les commerces des produits de consommation objet de forte demande en été.
Lorsqu’il s’agira d’aborder la filière de l’élevage, on n’omettra pas de mettre en exergue les programmes de relance stratégiques et de longue haleine dans l’objectif d’asseoir un marché national riche d’une production locale de qualité et exempte de tout risque sanitaire.
Les forums ouverts dans les espaces de communication relevant des départements ministériels permettent de s’imprégner des aspirations les mieux partagées au sein de la population.
Les internautes, qui se confondent désormais avec l’ensemble des citoyens, n’hésitent pas à prendre à rebours les publications des administrations concernées et attirer l’attention sur des sujets aussi lancinants que circonstanciés. L’adaptation et la mise en adéquation avec le «pouls social» nécessitent le renforcement des équipes en charge de la communication institutionnelle devant accompagner l’action des services de l’Etat dans les différents secteurs de la vie nationale.
Dans l’activité digitale dédiée à la santé publique, il y a comme l’impression d’un «surplace» depuis la pandémie de la Covid-19.
Les chiffres y afférents sont journellement livrés alors que la virulence de la maladie s’est largement résorbée mais les cas de pathologies cardiovasculaires ne cessent d’exploser, non sans lien avec le dérèglement continu des habitudes de consommation et contre lesquelles d’autres départements, comme ceux du commerce et de la jeunesse, peuvent apporter leur contribution. En matière d’information et de pédagogie en direction de la population, les parlementaires ainsi que tous les autres élus ont un rôle cardinal à jouer dans leurs circonscriptions respectives.
S’ils ont une vocation de médiation entre les administrés et l’administration, ils ont également la charge de promouvoir auprès des citoyens les programmes mis en place par les autorités centrales. Le plan de lutte contre les feux de forêt, doté de tous les moyens matériels et des ressources humaines, commande des actions synchrones pour la maîtrise totale du temps et de l’espace.