Le candidat indépendant à la présidentielle, Abdelmadjid Tebboune, s’est engagé, lors de son l’ultime meeting algérois tenu mardi dernier, à «clore définitivement» le dossier du statut particulier des fonctionnaires de l’éducation avant la fin de l’année en cours. «Je m’engage à clore définitivement le projet avant la fin de cette année», a promis le candidat.
La révision du statut particulier a été relancée en octobre 2021 sur instruction du président de la République, qui a ordonné, lors du Conseil des ministres présidé en mai de la même année, d’ouvrir le dialogue avec les différents partenaires sociaux en vue d’améliorer la situation socioprofessionnelle des affiliés au secteur. Plusieurs syndicats de l’éducation ont participé à la finalisation du document.
En 2023, la commission technique ad hoc avait achevé son travail d’élaboration de ce texte. Cette première mouture n’avait finalement pas pris en compte plusieurs propositions et revendications des syndicats, selon ces derniers. Un projet qui n’était finalement pas «à la hauteur des aspirations des syndicats».
Le projet était attendu au final en février 2024, mais a été renvoyé à une date ultérieure. Il s’agit d’un deuxième rapport après celui de décembre 2023, lorsqu’il a été aussi présenté au Conseil des ministres. Le président Abdelmadjid Tebboune avait ordonné, lors de la réunion du Conseil des ministres le 18 février 2024, «le report de l’exposé sur le statut particulier et le régime indemnitaire des corps spécifiques de l’éducation nationale».
Un report justifié par le souci d'«approfondir l’étude afin d’en améliorer le contenu, en tenant compte du fait que l’enseignant est un éducateur avant d’être un fonctionnaire». En mai dernier, le chef de l’Etat avait indiqué avoir «demandé au ministre de l’Education nationale de présenter un projet de statut spécifique à l’éducateur et à l’enseignant, et non pas au fonctionnaire, à même de garantir tous les droits de l’enseignant».
Il a en effet demandé sa révision car il «ne répond pas aux attentes des enseignants». Nous ne devons pas, avait-il affirmé en mai dernier, «leur offrir un cadeau empoisonné mais un cadeau utile à l’enseignant en contrepartie de ce qu’il donne pour l’éducation des générations».
Le texte est en cours d’enrichissement, selon le ministre de l’Education nationale. Un texte qui apportera de «nombreux acquis qui seront à la hauteur des attentes de tous les travailleurs du secteur», selon les promesses du ministre de l’Education, Belaabed. En parallèle, les organisations autonomes s’en sont remis au président de la République dénonçant le «refus» du ministère de l’Education de mettre à leur disposition une copie de l’avant-projet du statut particulier.