Lui qui vient de parapher son contrat avec la JS Kabylie, à l’effet de prendre les destinées techniques du club, avait pourtant toute latitude et même le loisir d’exiger, comme l’ont fait beaucoup de techniciens avant lui, un stage de préparation à l’étranger.
Standing du club, situation financière aisée de la société en charge du club et profil de l’entraîneur obligent. Rien de tout cela. En effet, Josef Zinnbauer, cet ancien joueur allemand devenu entraîneur, et après avoir pris connaissance des installations sportives du somptueux stade moudjahid Hocine- Aït Ahmed de Tizi Ouzou, a renoncé à un stage à l’étranger préalablement réservé.
Il est vrai que ce joyau architectural doté de deux terrains d’entraînements avec leurs pelouses en gazon naturel de haute qualité et ses lieux d’accompagnements adéquats avec des sites de récupération jugés de niveau optimal, ont fait basculer la décision du technicien allemand.
A la lumière de ce cadre agréable de travail, justement apprécié par un technicien européen ayant joué et entraîné sur des sites sportifs de haut niveau, la décision fut de rester sur-place à Tizi Ouzou pour la préparation au retour de la compétition. D’ailleurs, cette décision (position) du technicien allemand a été qualifiée de «délirante». Cette décision (mûrement réfléchie) a surpris plus d’un dans l’environnement immédiat du club, de ses milliers de fans, de la famille footballistique et même de la presse.
Car dans l’esprit de certains, un stage n’est bénéfique avec atteinte de tous ses objectifs sportifs tracés que s’il est organisé à l’étranger. Et dire que plusieurs endroits en Algérie disposent de sites de préparation sportive d’avant-saison et de la trêve hivernale de haut niveau mal exploités, car mal ou peu médiatisés. Il y a même des installations qui nécessitent une simple mise à niveau (une opération de toilettage) pour qu’elles soient opérationnelles.
Il a fallu qu’un technicien allemand décide (très justement) de tenir tout son programme de préparation de retour à la compétition en Algérie, à Tizi Ouzou même, en attendant que d’autres techniciens et responsables de club fassent de même de suite ou pour les stages de l’intersaison d’été. Il y aura certainement moins de dépenses (en devises) à faire et évidemment d’autres charges logistiques à économiser.
L’heure n’est-elle pas à la rationalisation des dépenses (particulièrement dans le domaine sportif en général et footballistique) au plus haut niveau de l’Etat ?