Stade Africain Sétifien : Le «Bataillon des Martyrs» !

16/02/2022 mis à jour: 02:15
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Le club du Stade Africain Sétifien est un club de football qui a été fondé le 20 septembre de l’année 1947 par un groupe de nationalistes qui, en apparence, pratiquait le football mais en réalité juste pour avoir la liberté de mouvement de ses membres fondateurs et également ses joueurs alors que l’Algérie était encore sous la colonisation française. 

Il est à rappeler qu’un rapport prémonitoire significatif lie la date de création (1947) à ce club révolutionnaire et le nombre de ses joueurs et autres dirigeants tombés au champ d’honneur qui s’élève au nombre de 47 martyrs. D’ailleurs, le 1er stade historique situé au centre-ville de Sétif porte fièrement le nom d’un martyr, en l’occurrence Mohamed Guessab ainsi que le «Jardin des sports» situé juste à côté du stade porte également le nom d’un autre martyr du nom de Tayeb Chellal, tous deux ayant porté les couleurs de ce club qui a de tout temps évolué en division d’Honneur quand ladite division était composée de deux paliers de la Nationale. Beaucoup de ses joueurs ont rallié les autres clubs de la ville.

 Ce qui lui attribue le qualificatif méritoire de club formateur. La mémoire sportive collective se rappelle qu’à un certain 2 novembre 1949 coïncidant avec la fête religieuse de «Achoura» et pour montrer à quel point le SAS était engagé pour la cause nationale, il organisa le 1er grand tournoi de football avec la participation significative du Mouloudia Club d’Alger, de l’OMSA (Saint Arnaud, actuellement El Eulma) et le club de Sétif, les 3 «S». Ce jour-là, le SAS porta sa fameuse tenue aux couleurs nationales (vert, blanc et rouge). Cette tenue historique fut offerte par son président de club, Lakhdar Zaghlaoui, tailleur de profession. 

Depuis quelques années, ce club est entre les mains d’un jeune et dynamique président, en compagnie de membres dévoués pour lui redonner une âme, redorer son blason et le réhabiliter avec son histoire et ses heures de gloire. Ce à quoi le président Djamel Belhocine s’est attelé d’abord à éponger les dettes du club, le structurer, le doter d’une direction de formation de jeunes talents et ensuite et surtout à édifier un luxueux siège pour contenir la lourde histoire de ses glorieux martyrs en leur offrant finalement un domicile pour s’être sacrifiés au champ d’honneur pour leur pays et leur ville. 

L’inauguration officielle est prévue pour le 18 février courant, Journée nationale du Chahid qui sied parfaitement à ce club baptisé justement «Le Bataillon des Martyrs» où les dirigeants attendent et espèrent un soutien tangible et conséquent au vu de la réalisation grandiose des autorités locales pour l’équipement de ce temple qui demeure, pour le monde sportif, un parfait exemple. Gloire à nos Martyrs ! 

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