Malgré les performances et les efforts certains consentis par le staff dirigeant de la direction de la santé et de la population (DSP), des branches relevant du secteur et quelques partenaires donnent l’impression d’être résolument décidés à ne point évoluer positivement. Le citoyen en pâtit. Faire don d’une poche de sang peut sauver une vie humaine et l’on n’est jamais déçu après un tel acte quand une parturiente retrouve son sourire ou quand un malade lourd ou une victime d’un accident de la route renouent avec la vie.
Les donneurs de sang volontaires sont nombreux à Souk Ahras et leur infaillible solidarité n’est pas à prouver. Soit. Tout signe de révérence émanant d‘une quelconque entité physique ou morale contribue à multiplier le nombre de ces volontaires et à perpétuer ce geste salutaire pour nos malades. Et pourtant cela n’est pas le cas pour bon nombre de donneurs de sang dans cette wilaya où l’accueil laisse à désirer et où les moyens élémentaires donnent matière à jaser. Voici un récit apporté par l’un d’eux, en l’occurrence Mohamed Lamine Khalfi : «Le 2 du mois de juillet, j’ai répondu à l’appel d’une femme qui demandait du sang pour sa prise en charge post-opératoire au niveau d’une structure sanitaire privée.
Cette dernière n’assure apparemment ni collecte de sang ni accueil des donneurs. Pour ce faire, ses gérants ont conseillé ses proches de s’adresser à un établissement public. Chose faite malgré des questions qui foisonnent à ce jour dans ma tête s’agissant de cette mesure aussi contraignante qu’illisible du point de vue déontologique. Arrivé comme convenu au lieu indiqué à l’intérieur d’une structure hospitalière publique, grande sera ma stupéfaction face à un stéthoscope totalement défaillant et à un tensiomètre qui ne répond guère aux prises de tension diastolique et systolique.
L’acte accompli, j’ai eu droit à un verre d’eau, un jus et un yaourt de qualité et de calibre peu rassurants en guise de plat de récupération. Même si j’en fais peu cas pour ma propre personne, le citoyen lambda est en droit de se demander où va l’argent alloué à un tel chapitre de la gestion financière. Mon appréhension est la même pour les structures sanitaires privées qui raflent des milliards en contrepartie d’une prise en charge approximative.
Des contrôles cycliques et des inspections on n’en a pas eu vent depuis des lustres». Le journal a vainement tenté d’entrer en contact avec la structure concernée. Les lignes étaient soit en dérangement soit sans réponse.