Depuis quelques jours, des différentes brigades d’inspection de la direction du commerce de la wilaya de Souk Ahras envahissent les marchés, les magasins et les abattoirs. Ces actions applaudies par la population entrent dans le cadre de la lutte contre la fraude, la spéculation et la protection du consommateur.
Les découvertes des inspecteurs sur terrain étaient choquantes. Notons à titre d’exemple, la sortie de la brigade de la protection du consommateur et de la lutte contre la fraude, organisée en fin de la semaine dernière en coordination avec les services d’hygiène du chef-lieu de la wilaya. La destination était un abattoir, situé dans le quartier de Berral Salah, exploité par un privé pour l’abattage de volailles.
La notion d’hygiène à l’intérieur, selon le rapport des mêmes services rendu public avec photos à l’appui, est quasiment absente et les conditions sont affligeantes voire catastrophiques.
Des odeurs nauséabondes, rejet des restes des poulets au lieu de les incinérer. Les traces du sang et des plumes de poulets sont un peu partout. Les murs ainsi que le sol n’ont pas été nettoyés pendant plusieurs jours. Cette absence des conditions d’hygiène adéquates a conduit à une prolifération de vers, créant un environnement insalubre pour la commercialisation des volailles.
Cette situation, qui peut être observée dans d’autres abattoirs, pose un grave risque pour la santé publique. Car, elle favorise la propagation de maladies et la contamination des produits. Des mesures immédiates ont été prises pour remédier à cette situation et assurer la sécurité alimentaire.
Il s’agit de la fermeture des lieux et la convocation de l’exploitant pour poursuivre les procédures nécessaires selon les lois en vigueur. Face à la gravité de la situation, certains citoyens ont appelé à «la fermeture définitive, aucune délivrance de registre du commerce à l’exploitant pour n’importe activité liée à la consommation alimentaire et une peine d’emprisonnement pour atteinte à la santé publique».
Selon le décret exécutif 12-111 établi le 06-03-2012, une autre brigade mixte, composée des services du commerce et de la Gendarmerie nationale, a été mobilisée au niveau du marché hebdomadaire de la ville de Aïn Zana.
Les contrôleurs ont tout vérifié, notamment le respect du cahier des charges par les commerçants, le respect des activités commerciales et surtout l’application des conditions d’hygiène, de l’exposition ainsi que de la conservation des produits alimentaires. Pis encore, les mêmes services du commerce se sont rendus à la commune de M’daourouch, découvrant un atelier de fabrication de la pâtisserie.
Ce dernier exerce en l’absence des conditions d’hygiène. Cette campagne se poursuivait toujours, où samedi 5 août, les inspecteurs accompagnés de la directrice du commerce ont visité des magasins d’alimentation générale et d’électroménagers. L’objectif était le suivi du respect des normes de la facturation, d’affichage des prix et surtout la lutte contre la spéculation en particulier concernant les climatiseurs, les légumineuses et l’eau minérale.
La visite n’était pas vaine et sans résultats. Les contrôleurs ont découvert un dépôt de stockage non justifié des climatiseurs dans un magasin. L’absence de la justification ne peut être interprétée que par une des formes de la spéculation pour l’augmentation des prix. L’infraction a été enregistrée avant la convocation du commerçant pour poursuivre les procédures réglementaires. Mais est-ce suffisant ?
Les autorités doivent intervenir rapidement pour enquêter sur ces réfractaires, en particulier en ce qui concerne les abattoirs et mettre en place des normes strictes pour prévenir ce genre de problèmes à l’avenir.
De nombreux citoyens appellent à la multiplication de ces contrôles inopinés durant toute l’année, et qu’ils ne se limitent pas à de simples actions conjoncturelles.