Mouna Louisa chante le Bel Canto algérien est l’intitulé d’un double album de Mouna Louisa, une nouvelle artiste aux talents multiples, qui vient enrichir le monde de la chanson algérienne, à travers une trentaine de pièces à la vision conceptuelle d’une grande créativité, aux contenus authentiques, rendus dans des formes modernes, ouvertes sur l’universalité.
Produit par les éditions Sono-star, ce double album a la qualité et la richesse harmoniques nécessaires pour figurer dans la collection Bel Canto Algérien, ouverte avec la contribution de l’auteur et compositeur Amar Azzouz qui, au-delà des chansons de ce double album qu’il a lui-même écrites et composées, a brillamment adapté, Koum Tara, joyau du patrimoine lyrique algérien.
Mouna Louisa, Karima Bensoula de son vrai nom, surprend les mélomanes, par son interprétation des œuvres de ce double album, au-delà de sa maîtrise des arts graphiques, un autre domaine dont elle a fait sa profession de base, ce qui pourrait d’ailleurs expliquer le nom d’artiste qu’elle s’est choisi, lequel n’est pas sans rappeler la célèbre Mona Lisa de Léonard De Vinci.
Etant également une trilingue, Mouna Louisa a été judicieuse de mettre à profit cette richesse linguistique pour produire une œuvre en trois versions : arabe, kabyle et français.
Trente et un titres ouverts sur l’universalité, permettant au public algérien d’ici et d’ailleurs d’en apprécier les contenus et prendre part, près de deux heures et demie durant, à un voyage onirique, mettent en valeur les interprétations de cette nouvelle cantatrice à la voix suave dotée d’une large tessiture.
Achewiq bwaghriv 1, Ourgagh, Ayen, ayen, Athadarthiw, Achewiq bwaghriv 2, Houz a Yamina, Ch’dhah a Tawes, Djazaïr El Assima et Agma, sont parmi les pièces à travers lesquelles Mouna Louisa chante l’adret et l’ubac.
Elevée dans la tradition des «ourares kabyles» (chants à l’esprit festif exécutés par une chorale féminine soutenue uniquement par des percussions traditionnelles), Mouna Louisa excelle dans la «Houz Dance Music», caractéristique de la chanson et de la rythmique de cette région, manifestant également des dons prononcés, quant à l’interprétation des œuvres recoupant dans d’autres univers musicaux.
C’est cette aptitude à maîtriser plusieurs genres musicaux qui ont déterminé Amar Azzouz à lui écrire et composer ce double album aux contenus prolifiques, émargeant dans les genres, oriental, chaâbi, pop, R&B et kabyle.
L’appellation de Bel Canto répond au souci de «rompre, par les musiques proposées, avec les standards habituels de la chanson algérienne, à dominante festive et légère, alors que le Bel Canto, lui, est pensé comme une musique ‘soft’, riche en sens et harmonies et exigeante en virtuosité», explique, Amar Azzouz.