Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis fin aux fonctions de Toufik Hakkar à la tête du groupe national des hydrocarbures, Sonatrach, a annoncé, hier, un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines.
Le chef de l’Etat a nommé Rachid Hachichi au poste de PDG du groupe pétrolier, a ajouté la même source. Aucune explication n’a été donnée sur les raisons de ce limogeage opéré par le chef d’Etat. Le nouveau PDG a été installé le même jour dans ses nouvelles fonctions par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.
«Ce changement à la tête d’une des importantes entreprises nationales intervient pour donner un nouveau souffle pour l’entreprise, à la lumière des défis actuels. Notre principal objectif consiste à découvrir de nouvelles ressources d’hydrocarbures et mettre en place un programme de développement de ces ressources», a affirmé le ministre de l’Energie.
Ce dernier a remercié le désormais ex-P-DG, Toufik Hakkar, pour ses «efforts accomplis» à la tête du groupe.
Rachid Hachichi avait déjà remplacé, fin avril 2019, Abdelmoumen Ould Kaddour à la tête de Sonatrach depuis 2017, un proche du défunt président déchu Abdelaziz Bouteflika. Rachid Hachichi avait été ensuite limogé, en novembre 2019, après seulement sept mois à la tête de l’entreprise publique, le jour de l’adoption d’une loi sur les hydrocarbures. Il a été remplacé par Kamel-Eddine Chikhi, directeur des partenariats du groupe. Pour sa part, Toufik Hakkar avait été nommé à la tête du géant pétrolier algérien en février 2020 en remplacement de Kamel-Eddine Chikhi.
Avant sa nomination à la tête du groupe, il a occupé le poste de vice-président business development & marketing de Sonatrach. Il a aussi occupé plusieurs fonctions d’encadrement au sein du groupe. Il est diplômé en économie pétrolière de l’Institut national des hydrocarbures et de la chimie de Boumerdès.
Depuis les années 2000, Sonatrach a consommé de nombreux PDG, ce qui traduit l’instabilité chronique à la tête de l’entreprise.