L’indicateur de pauvreté dans la wilaya de Constantine a connu, cette année, une baisse relativement significative estimée à 14,26%, en comparaison avec l’année passée où il était à 17,01%.
Cette situation a été révélée dans le rapport établi par la commission des affaires sociales de l’APW de Constantine sur les différentes opérations de solidarité pour ce mois de Ramadhan.
Exposé lors de la première session de l’assemblée, le rapport souligne que l’Etat algérien a mis tous les moyens nécessaires pour une prise en charge des familles nécessiteuses. Ces moyens, dont la numérisation et les vérifications des données au niveau de toutes les caisses, les directions et autres, permettent aux autorités de corriger les erreurs et les carences enregistrées par le passé.
Cela sans oublier les enquêtes sur terrain menées particulièrement par les services des communes. Tous ces mécanismes ont abouti à la validation de 34 948 dossiers et le rejet de 12 433 autres.
Ceci dit, le taux du rejet a atteint cette année un taux de 26% par rapport à 2023. En plus, les taux les plus élevés des dossiers rejetés ont été signalés dans les communes rurales, dont Messaoud Boudjeriou, Ouled Rahmoun, Aïn S’mara et Hamma Bouziane. Notons que cette opération de solidarité pour le Ramadhan a bénéficié d’un budget d’environ 133 millions de dinars.
Un montant qui s’est avéré insuffisant puisqu’il a permis la prise en charge de seulement 13 281 familles. Il a fallu d’autres budgets alloués par les ministères de l’Intérieur et de la Solidarité afin de satisfaire toutes les demandes jugées légales et répondant aux critères exigés par la note ministérielle.
Par ailleurs, le rapport de la commission de l’APW a relevé la suppression de nombreuses demandes, à cause de fausses déclarations ou autres. Notons, à titre d’exemple, les enquêtes menées avec la CNR, la Casnos et la Cnas, ayant dévoilé et rejeté 4468 dossiers.
Selon les données fournies par les directions et les institutions publiques, notamment les services agricoles et ceux de la carte grise, 6625 demandes ont été rejetées. A cela s’ajoutent les 594 employés dont les salaires dépassent le SNMG, les 364 personnes aisées ainsi que les 43 double inscriptions démasquées par les enquêtes effectuées. Toutes ces mesures représentent l’un des facteurs de la baisse de l’indicateur de la pauvreté dans la wilaya.
Cependant, les enquêtes dans les communes ont été qualifiées de très faibles, alors que dans d’autres, elles n’ont même pas eu lieu, selon le rapport de la commission des affaires sociales de l’APW, ce qui signifie le non-respect de l’instruction du ministère de l’Intérieur qui exige la disponibilité des moyens et le travail de coordination avec la direction de l’action sociale.