Le stade Djilali Bounaâma de Boumerdès a vécu avant-hier une soirée particulière. Devenue une tradition, le méga «iftar», organisé en l’honneur des orphelins et des éboueurs de diverses localités de la région, a tenu toutes ses promesses.
Plus de 4000 personnes dont des centaines d’orphelins, de veuves et des employés de Madinet et de l’ONA ont partagé le dîner avec les responsables de la wilaya, des chefs d’entreprise, des élus locaux et des acteurs de la société civile.
Un grand moment de partage, de communion et d’entraide entre les différentes franges de la société. «C’est le plus impressionnant iftar collectif jamais organisé jusque-là en Algérie», estime Hamid, membre du forum de la société civile et de la jeunesse (FSCJ). Tout en saluant les organisateurs, la wali, Fouzia Naâma, a insisté sur l’importance de multiplier ce genre d’initiative, pour perpétuer les valeurs d’entraide dans la société. Cet «iftar» a été rendu possible grâce aux dons des bienfaiteurs et la mobilisation d’une armée de bénévoles du FSCJ et du CRA de l’association Kafil El Yatim. Venus des quatres coins de la wilaya, les orphelins et leurs proches ont hautement apprécié ce geste humanitaire.
«Ça remonte le moral car ce genre d’initiative démontrent qu’on n’est pas seuls même si beaucoup d’entre nous souffrent encore dans l’anonymat», confie Nadia (40 ans), veuve avec deux enfants à charge. Native d’Ouled Moussa, cette mère risque d’être expulsée de son logement par l’OPGI pour n’avoir pas pu payer son loyer. «Jai un terard de 27 millions à verser. Mon mari ne m’a laissé aucune pension. L’OPGI a même refusé de m’établir un échéancier pour payer ces dettes», raconte-t-elle. Il faut dire que le problème du logement est la première préoccupation de cette frange. S’agissant des revenus, beaucoup ont tenu à remercier «Kafil El Yatim» pour son soutien.
Grâce aux dons des bienfaiteurs, cette association s’est donné, selon son président, le devoir d’acquérir les vêtements de l'Aïd pour tous (3000 environ) orphelins de la wilaya. Un geste qui se répète trois fois par an, dit-il, pour rendre le sourire à ces enfants.