Le phénomène des points noirs, causant de nombreux problèmes, persiste toujours à Constantine où les services de la Société de l’eau et de l’assainissement (Seaco) de la wilaya ont recensé 117 points. Ce chiffre a été annoncé, hier, par Saber Seraoui, directeur exploitation-assainissement de la Seaco, lors d’une rencontre organisée à la faculté Génie des procédés de l’université Salah Boubnider Constantine 3, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement sous le slogan «L’université dans la préservation de l’environnement et la santé».
En évoquant le sujet portant sur l’amélioration du service public en matière d’assainissement à Constantine, l’intervenant a avancé que parmi ces points noirs, les services de la Seaco n’en ont traité que 39 en 2022. La situation, qui ne relève pas uniquement des prérogatives de la Seaco, doit être prise au sérieux par les autorités locales et les directions concernées, sachant que ce problème provoque de nombreux dégâts, dont les inondations, en particulier lors des intempéries. Selon le même responsable, ces points sont répartis sur 4 communes.
Constantine arrive en tête avec 53 points noirs, Didouche Mourad avec 45 points, El Khroub 14 et Ali Mendjeli avec 5 points. M. Seraoui a révélé le dysfonctionnement d’un collecteur principal depuis environ une dizaine d’années. «Notons que le collecteur D, qui représente la colonne vertébrale du réseau d’assainissement de la ville, n’est pas fonctionnel depuis mars 2013, en raison de son déboîtement», a-t-il noté. Et de poursuivre que ce volet a été pris en charge récemment par la direction des ressources en eau.
Ce collecteur est d’une longueur de 1773,46 ml et d’un diamètre de 1600 mm. Par ailleurs, la représentante de l’ONA de l’unité de Mila, Romeissa Ferradj, a estimé que de nombreux obstacles entravent l’exploitation du réseau des eaux usées. Parmi les problèmes cités, notons : «La fermeture des avaloirs avec du ciment après les travaux d’aménagement des routes, la détérioration des réseaux et des stations à cause des pluies charriant des déchets solides, le raccordement anarchique et les agressions sur le réseau par les citoyens et certaines entreprises.
Ce phénomène est très répandu dans les quartiers illicites et les zones non aménagées.» En outre des contraintes posées, s’ajoute la détérioration des stations d’épuration à cause des eaux polluées par les déchets provenant des infrastructures industrielles et les stations de lavage des véhicules. Les citoyens jouent un rôle important de par leur négligence en jetant des déchets solides et des roues de voitures dans les avaloirs, au moment où certains réseaux sont complètement abîmés et nécessitent une opération de réfection.