Franco-Algérien ou Algéro-Français, selon le lieu où l’on se situe, il a commencé à travailler sur des films d’auteurs français, comme Audiard avec souvent des rôles de dur, pour élargir ensuite sa panoplie et jouer entre autres avec des cinéastes algériens. L’enfant de Ghazaouet, né à Nanterre dans une pauvre banlieue parisienne, revient sur son parcours et son pays d’origine.
Propos recueillis par Chawki Amari
-Vous avez longtemps tourné en France puis en Algérie. Une bascule par choix esthétique ou identitaire ?
Au début, c’était identitaire, avec la série Khawa, mon premier film en Algérie ; j’avais envie de donner quelque chose à mon pays d’origine, à mes parents, à mon identité algéro-berbère.
Ensuite, avec Lakhdar Tati, mais c’est autre chose, il voulait me rencontrer après mon film avec Rabah Aimeur-Zaïmèche avec qui il avait déjà travaillé, c’est le personnage et le scénario qui m’ont plu. Donc voilà, le film est terminé et il devrait bientôt sortir.
-Vous avez senti le piège de l’acteur typé se refermer sur vous dans le cinéma français ?
Oui bien sûr, faire les méchants de banlieue, la caricature du dur, je voulais sortir de ça. Ensuite mon back-ground, j’ai tourné dans des centaines de films dans des rôles différents, aujourd’hui, si un scénario me plaît, j’accepte. Indépendamment de son origine.
Donc, aujourd’hui, vous tournez dans des films algériens, bulgares ou brésiliens, le problème est réglé, ce n’est pas parce qu’il est algérien que vous allez jouer dedans ?
Ça n’a jamais été vraiment un problème, mais oui, je me suis rapproché des Algériens parce que j’en suis un, et j’ai tourné avec eux des films et je vais sûrement en faire d’autres. Mais ce n’est plus un choix identitaire.
Est-ce que vous retournez à Ghazaouet ?
Oui, il y a ma mère qui y fait souvent des allers-retours et j’y ai encore de la famille proche.