Skikda : Charivari, risques et brouhaha au quotidien

28/03/2022 mis à jour: 01:52
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Les habitants demandent l’intervention du wali pour faire respecter la loi / Photo : El Watan

Chaque jour, plus de 100 vendeurs illicites viennent s’installer tout au long des artères pour en faire un immense souk fréquenté.

Les habitants et les commerçants de la coopérative immobilière Rusicade et les immeubles la jouxtant à la cité des Frères Saker dans la ville de Skikda n’en peuvent plus. Ils se sentent comme confinés dans un magma fait de désordre, de pollution sonore, de déchets hétéroclites et d’un laisser-aller digne des bourgs d’antan.

Chaque jour que Dieu fait, des dizaines de vendeurs illicites viennent s’installer tout au long des artères de ces lieux pour en faire un immense souk que la gent féminine arpente allégrement. Si l’envie vous prend d’aller faire un tour, il vous faudra vous armer de patience pour vous frayer un chemin parmi une foule compacte et omniprésente. «Nous endurons cette situation depuis 2018 et les choses n’ont fait que s’envenimer depuis», témoignent des représentants d’un collectif formé par plus de 150 habitants et commerçants.

Revenant sur la genèse de ce mal qui mine leur quotidien, les représentants des habitants et des commerçants rappellent que «tout avait commencé en 2018 suite à l’exploitation illicite du parking de la cité avant que quelques vendeurs illicites ne viennent exposer leurs marchandises à même le sol. Encouragés par cette situation d’impunité, d’autres vendeurs commencèrent à affluer et aujourd’hui, ils sont plus de 100 commerçants informels à occuper la chaussée et la digue de l’oued Zeramna qui longe les lieux».

Les représentants estiment que ce marché parallèle, ou «souk», comme ils l’identifient, porte de grands préjudices aux habitants et aux commerçants et d’expliquer : «Ces risques sont d’abord sanitaires et sécuritaires. En pleine épidémie de la Covid, ces lieux ont représenté un grand centre de transmission du virus à ciel ouvert, et aujourd’hui ils représentent un vivier où prolifèrent les nuisances sonores et les déchets», rapportent les mêmes sources.

Ces dernières évoquent également les risques qu’ils encourent devant l’occupation permanente de la chaussée avant de revenir sur la concurrence déloyale et illégale que leur livrent les commerçants informels.

«Tous les commerçants des lieux vivent une situation critique imposée par ces vendeurs illicites qui occupent les espaces des devantures de leurs biens. Il y a quelques semaines, les forces de l’ordre étaient venues déloger ces vendeurs, mais moins d’une semaine après, ils ont réinvesti les lieux.

On a tenté de sensibiliser tous les responsables quant à la situation qu’on nous impose, mais à ce jour, aucun n’a daigné prendre nos doléances en considération alors que nous demandions seulement l’application de la loi», rajoutent nos interlocuteurs qui espèrent trouver une oreille attentive.

«Nous avons demandé une audience au wali et nous espérons la rencontrer pour trouver une solution au marasme qui mine des dizaines de familles ne pouvant même pas sortir sur leurs balcons voire d’ouvrir leurs fenêtres et pour mettre fin aux soucis des commerçants des lieux», concluent-ils.

 

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