Sidi Lakhdar, deuxième plus grande commune de la wilaya de Mostaganem, porte en elle un potentiel immense. Pourtant, malgré sa richesse en talents et en ressources humaines, cette commune côtière demeure oubliée, privée d’une zone de micro-activités à même de lui permettre de se développer davantage.
Par voie de conséquence, cette situation plonge les jeunes diplômés et porteurs de projets d’investissement dans un abîme d’incertitudes et d’impossibilités, qui les ronge de l’intérieur.
En dépit de l’appel aux hautes autorités du pays pour instaurer, un peu partout, ces zones d’activités, quitte à les aménager dans chaque commune, afin de favoriser l’entrepreneuriat et lutter contre le chômage, la requête de la ville mostaganémoise de Sidi Lakhdar reste, à ce jour, sans réponse.
Ce vide, malheureusement, condamne les jeunes de cette commune à la langueur, voire même, dans certains cas, à l’exil. Incapables de concrétiser leurs projets dans leur terre natale, faute d’infrastructures adéquates, certains d’entre eux sont contraints de chercher fortune ailleurs, souvent en risquant leur vie en allant commettre «la harga», la tentative d’émigration clandestine.
Le manque d’opportunités locales est un fardeau insupportable, étouffant l’espoir et l’ambition de ces derniers. De ce fait, la création d’une zone de micro-activités à Sidi Lakhdar n’est pas une simple option, mais une nécessité qui devient prioritaire.
Car elle permettrait à la jeunesse locale, surtout celle des zones d’ombre, de se réapproprier son destin, d’innover et de participer activement au développement de sa région. Sans cela, Sidi Lakhdar restera une grande commune oubliée, où les jeunes sont laissés pour compte et l’avenir mis aux oubliettes.